Calais : HRW accuse la police d'usage excessif de gaz au poivre sur les migrants, le préfet dément
Le préfet du Pas-de-Calais a fermement démenti les accusations d'utilisation abusive de gaz au poivre par la police sur les migrants, formulées par l'ONG Human Rights Watch dans un rapport sur les «abus policiers à Calais contre les migrants».
Fabien Sudry, le préfet du Pas-de-Calais, ainsi qu'un représentant syndical de la police ont nié avec fermeté les accusations de violences envers les migrants portées contre les forces de l'ordre par Human Rights Watch (HRW).
Dans un rapport de 47 pages intitulé «"C’est comme vivre en enfer" : abus policiers à Calais contre les migrants, enfants et adultes», l'ONG de défense des droits de l'homme, se basant sur les témoignages d'une soixantaine de demandeurs d'asile ou migrants dont 31 mineurs non accompagnés présents à Calais, accuse la police d'un usage inapproprié de gaz au poivre contre ceux-ci.
Selon le rapport, les policiers utilisent le gaz «de façon routinière» dans des conditions où les migrants ne présentent pas de risque, et notamment lorsqu'ils dorment. HRW accuse aussi les forces de l'ordre de violences volontaires : «Lorsque les policiers détruisent ou confisquent les couvertures des migrants, leurs chaussures ou encore leur nourriture, non seulement ils rabaissent leur profession, mais ils portent atteinte à des personnes, dont ils ont juré de défendre les droits», a ainsi déclaré Bénédicte Jeannerod, directrice France de HRW, citée par La Voix du Nord.
🔴 Obligations d'aide aux migrants à #Calais : l'Etat fait appel
— RT France (@RTenfrancais) July 6, 2017
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Des accusations que le préfet du Pas-de-Calais a, selon le quotidien septentrional, niées avec vigueur, dénonçant des «allégations mensongères et calomnieuses» qui ne reposeraient «sur aucun fondement vérifié». David Michaux, secrétaire national du syndicat UNSA Police pour les CRS a lui aussi dénoncé un «dossier à charge», affirmant que les CRS n'avaient plus de contact avec les migrants, et n'utilisaient le gaz que lorsque les migrants tentaient des «intrusions».
Environ 600 personnes camperaient encore dans la zone de Calais, dans les bois et d'autres endroits de la ville.