François Bayrou face au piège budgétaire : un défi de 40 milliards d’euros

François Bayrou face au piège budgétaire : un défi de 40 milliards d’euros© Compte X @gouvernementFR
François Bayrou lors du comité interministériel des villes le 6 juin 2025.
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Confronté à un déficit public persistant, François Bayrou doit trouver 40 milliards d’euros d’économies pour le budget 2026 sans augmenter les impôts, un pari risqué dans une Assemblée fragmentée, menaçant son gouvernement de censure.

Le 13 juin marque les six mois de François Bayrou à Matignon, où il affronte un « Himalaya » budgétaire. Pour 2026, le Premier ministre doit dégager 40 milliards d’euros d’économies afin de ramener le déficit public à 4,6 % du PIB, tout en excluant une hausse générale des impôts. Cette équation, qualifiée de « piège dangereux » par Bayrou lui-même, s’inscrit dans un contexte de croissance atone (0,7 % prévue en 2025) et de dette publique à 113 % du PIB, alors que le président de la banque de France appelle à un « effort de tous ».

Une méthode participative qui n’a pas encore convaincu les oppositions

François Bayrou mise sur une méthode participative, promettant un plan pluriannuel dévoilé d’ici le 14 juillet, une démarche qui pour le moment n’a pas séduit les syndicats qui ont déjà initié une journée de grève de la fonction publique contre les coupes budgétaires. Lors d’une conférence le 15 avril, il a insisté sur une « prise de conscience » collective, sans détailler les mesures concrètes. Parmi les pistes évoquées, l’« année blanche » cristallise l’attention : geler les budgets 2026 au niveau de 2025, sans revalorisation pour l’inflation, pourrait générer 10 à 20 milliards d’euros. Cela impliquerait de ne pas ajuster retraites, salaires des fonctionnaires ou dotations aux collectivités, une mesure jugée risquée par Pierre Moscovici, qui prône des réformes structurelles.

L’idée d’une TVA sociale, ressuscitée par le Premier ministre, suscite une levée de boucliers. En augmentant la TVA pour réduire les cotisations patronales, elle financerait la Sécurité sociale mais pénaliserait les plus modestes, provoquant l’ire de la gauche et du RN, qui y voit une hausse d’impôts déguisée. D’autres leviers incluent la suppression de niches fiscales (8 à 9 milliards d’euros), la rationalisation d’agences de l’État (2 à 3 milliards) et une réduction des effectifs de fonctionnaires, après une hausse de 62 000 agents en 2023. La réforme des affections longue durée (ALD), proposée par le ministre de la Santé Yannick Neuder, pourrait économiser 500 millions, mais reste sensible.

Dans une Assemblée sans majorité, Bayrou joue une partie serrée. La gauche dénonce une « austérité » à la grecque, tandis que le RN fustige des coupes sociales. Avec une motion de censure en embuscade, le Premier ministre devra conjuguer rigueur et équité pour éviter un effondrement politique à l’automne.

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