En direct : l'Iran promet une «punition sévère» pour les attaques israéliennes

Dans la nuit du 12 au 13 juin, l'armée israélienne a lancé des frappes «préventives» contre les installations nucléaires et militaires de l'Iran. Le chef d'état-major iranien, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique et des physiciens nucléaires ont été tués.
Le président russe Vladimir Poutine a eu des entretiens téléphoniques avec le président iranien Massoud Pezechkian ainsi qu'avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, rapporte le site du Kremlin. Le dirigeant russe a « exprimé ses condoléances » aux dirigeants et au peuple de l'Iran pour les nombreuses victimes, y compris parmi les civils, causées par les frappes israéliennes.
Vladimir Poutine a également souligné que la Russie condamnait les actions d'Israël, qui « constituent une violation de la Charte des Nations unies et du droit international » et a réaffirmé le soutien de Moscou aux efforts visant à régler pacifiquement la situation autour du programme nucléaire iranien. Il a ajouté que la Russie continuerait à œuvrer en faveur d'une désescalade du conflit entre l'Iran et Israël.
Lors de sa conversation avec le Premier ministre israélien, le président russe a souligné « l’importance de reprendre le processus de négociations et de résoudre toutes les questions relatives au programme nucléaire iranien exclusivement par des moyens politiques et diplomatiques ». Il a également exprimé la volonté de la Russie de « servir de médiateur » afin d'éviter une nouvelle escalade.
À l'intérieur du site nucléaire iranien de Natanz, qui a été l'une des cibles des frappes israéliennes, une contamination radioactive a été détectée, a signalé Rafael Grossi, le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique. Il a toutefois précisé que les niveaux de radiation à l'extérieur de l'installation restaient inchangés, tandis que le type de contamination radioactive présent à l'intérieur, principalement des particules alpha, pouvait être géré à l'aide de mesures de protection appropriées.
L'opération militaire israélienne contre le programme nucléaire iranien était planifiée depuis novembre 2024 et devait initialement avoir lieu fin avril, a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. Selon lui, la décision de commencer les préparatifs de cette opération a été prise peu après l'élimination par l'armée israélienne au Liban, en septembre 2024, des dirigeants du Hezbollah, y compris son secrétaire général Hassan Nasrallah.
Après les frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennes, aucune fuite radioactive ou chimique n'a été détectée, a indiqué l'Organisation iranienne de l'énergie atomique. Selon le communiqué, l'évaluation des dégâts est toujours en cours.
Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira le 13 juin en session extraordinaire à la suite de l'attaque israélienne contre l'Iran, a annoncé Dmitri Poliansky, représentant permanent adjoint de la Russie auprès de l'ONU, sur sa chaîne Telegram. La réunion est prévue à 15h00 heure de New York (21h00 heure de Paris). Dmitri Poliansky a précisé que des informations de l'AIEA sur l'état des installations nucléaires en Iran étaient également attendues.
« Israël a le droit de se protéger et d'assurer sa sécurité », a indiqué le président français Emmanuel Macron sur X.
Selon lui, la France a « plusieurs fois condamné » le programme iranien en cours et a pris toutes les mesures diplomatiques en ce sens.La France a plusieurs fois condamné le programme iranien en cours et a pris toutes les mesures diplomatiques en ce sens.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) June 13, 2025
Dans ce contexte, la France réaffirme le droit d’Israël à se protéger et à assurer sa sécurité.
Pour ne pas mettre en péril la stabilité de toute la région,…
« Pour ne pas mettre en péril la stabilité de toute la région, j’appelle les parties à la plus grande retenue et à la désescalade », a-t-il ajouté, assurant que la France « est prête à travailler avec tous ses partenaires pour œuvrer à la désescalade au Proche et Moyen-Orient ».
Emmanuel Macron a également noté que, suite aux frappes israéliennes sur l’Iran et son programme nucléaire, il avait tenu un Conseil de défense et de sécurité nationale.« Les actes d’agression du régime sioniste contre l’Iran n’auraient pas pu être menés sans la coordination et l’autorisation des États-Unis », affirme le ministère iranien des Affaires étrangères. « Par conséquent, le gouvernement américain, en tant que principal protecteur de ce régime, sera également tenu responsable des dangereuses répercussions des actions irresponsables du régime sioniste », a-t-il ajouté.
La Chine est très préoccupée par les attaques israéliennes contre l’Iran et inquiète des graves conséquences que ces actions pourraient causer, a déclaré Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères. « Nous nous opposons à la violation de la souveraineté, de la sécurité et de l’intégrité territoriale de l’Iran ainsi qu’aux actions qui alimentent les antagonismes et exacerbent les tensions », a-t-elle ajouté.
« L’escalade brutale de la situation dans la région n’est dans l’intérêt d’aucune partie », a souligné Lin Jian, appelant toutes les parties concernées à « prendre des mesures propices à la paix et à la stabilité dans la région, et à éviter une nouvelle escalade des tensions ». « La Chine est prête à jouer un rôle constructif dans les efforts de désescalade », a également indiqué la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.Rafael Grossi, directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a appelé l'Iran et Israël « à faire preuve d'une retenue maximale afin d'éviter une future escalade ». « Je réitère que toute action militaire qui met en péril la sûreté et la sécurité des infrastructures nucléaires risque d’avoir de graves conséquences pour le peuple iranien, la région et au-delà », a-t-il souligné.
Rafael Grossi a également indiqué qu'il avait informé les autorités respectives de sa disponibilité « à se rendre au plus tôt sur place pour évaluer la situation et garantir la sûreté, la sécurité et la prévention de la prolifération nucléaire en Iran ».
La Russie condamne les frappes israéliennes contre l'Iran
Le ministère russe des Affaires étrangères a condamné « les actions militaires » d'Israël contre l'Iran, affirmant qu’elles violaient la Charte de l’Organisation des Nations unies et les normes du droit international. Le communiqué affirme que les « frappes militaires non provoquées » qui visent un État souverain membre de l’ONU ainsi que ses citoyens, ses villes pacifiques et ses infrastructures nucléaires sont catégoriquement inacceptables ».
Le ministère russe des Affaires étrangères a également indiqué que les autorités israéliennes avaient fait un choix « délibéré en faveur de la poursuite de l’escalade et d’une montée des enchères », rappelant les avertissements répétés de la partie russe sur « les conséquences néfastes des aventures militaires, qui menacent la stabilité et la sécurité dans la région ». « La responsabilité de toutes les conséquences de cette provocation incombera aux dirigeants israéliens », signale le communiqué.
Dans la nuit du 12 au 13 juin, Israël a frappé plus de 100 cibles sur le territoire de l'Iran, y compris des installations nucléaires et militaires iraniennes, à l'aide de plus de 200 avions de combat et de 100 drones. Baptisée « Opération Rising Lion » et décrite comme préventive, l'opération exacerbe les tensions régionales. RT rapporte ce qui est connu pour le moment.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, estime que l'attaque israélienne n'aurait pas pu avoir lieu sans la coordination et l'approbation des États-Unis. Selon lui, le gouvernement américain, « principal supporter de ce régime », est également responsable des conséquences dangereuses des frappes nocturnes israéliennes.