Migrants : face à une situation incontrôlable, Anne Hidalgo en appelle à l'Etat
- Avec AFP
Le 4 juillet, le Conseil de Paris dirigé par Anne Hidalgo a demandé à l'Etat l'ouverture de centres d'hébergement supplémentaires en France pour les migrants, de plus en plus nombreux autour du centre parisien de La Chapelle.
Elus de droite comme de gauche ont adopté le 4 juillet une adresse à l'Etat pour demander «dans les prochains jours» la mise à l'abri du millier de personnes campant, dans l'espoir d'y être reçues, à l'extérieur du centre de premier accueil ouvert le 10 novembre 2016 et qui a déjà accueilli près de 10 000 personnes.
#Refugiés : le voeux adopté à l'unanimité du #ConseildeParis qui en appel à l'état pour ouvrir de nouveaux centres d'accueil en France pic.twitter.com/RUWUMFD9tt
— mao peninou (@maopeninou) 4 juillet 2017
Selon la ville de Paris, la fluidité du dispositif de mise à l'abri est «insuffisante» et la situation subit une «dégradation préoccupante» tant pour les migrants que pour les riverains.
«La balle est du côté de l'Etat. Mais mise à l'abri ne veut pas dire dispersion», a précisé la maire PS de Paris devant la presse.
"Il va y avoir de gros problèmes, il va y avoir des morts": à Paris, près de 1.200 migrants vivent au niveau de la porte de la Chapelle #AFPpic.twitter.com/rtR7vEMZU0
— Agence France-Presse (@afpfr) 2 juillet 2017
Anne Hidalgo, qui a rencontré le Premier ministre Edouard Philippe et le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot sur la question, plaide ainsi pour une «clé de répartition» des demandeurs d'asile sur tout le territoire.
Par son vote, le Conseil de Paris a ainsi interpellé l'Etat pour demander l'ouverture de nouveaux centres notamment dans les «métropoles situées sur les routes migratoires».
L'accueil des #migrants appelle une réponse nationale, avec une répartition territoriale organisée par l'Etat.
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 4 juillet 2017
#ConseilDeParis
La capitale va de son côté renforcer les «maraudes» pendant la période estivale pour s'occuper des personnes les plus vulnérables.
Concernant les mineurs étrangers isolés, le Conseil de Paris a également interpellé l'Etat, à l'unanimité, pour qu'il assure leur accueil sur «l'ensemble du territoire national».
Le 29 juin dernier, Paris et la Seine-Saint-Denis ont alerté le gouvernement sur la «saturation» du dispositif d'accueil dans ces deux départements.
«Tous les départements ne jouent pas le jeu, il faut une solidarité nationale», a affirmé Anne Hidalgo.
Le conseil a d'ailleurs voté le financement de 300 000 euros d'un dispositif «exceptionnel» pour accueillir cet été des jeunes dans un hôtel d'Aubervilliers (Seine-Saint-Denis).