De Mélenchon au Front national, la classe politique condamne d'une seule voix «l'agression» de NKM
Le malaise de Nathalie Kosciusko-Morizet sur un marché parisien, après qu'un passant lui a jeté à la figure des tracts et l'a insultée, a mis les responsables politiques en émoi. De gauche à droite, les messages de soutiens et de solidarité affluent.
Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM), candidate Les Républicains (LR) aux législatives en campagne à Paris, a perdu connaissance le 15 juin au matin après une altercation avec un passant, un incident dénoncé par de nombreux responsables politiques et qui fait l'objet d'une enquête judiciaire.
L'ancienne ministre, en ballottage défavorable, distribuait des tracts sur le marché place Maubert dans le Ve arrondissement lorsqu'un homme d'une cinquantaine d'années les lui a pris pour les lui envoyer au visage, la traitant notamment de «bobo de merde», a constaté une journaliste de l'AFP.
#NKM, en campagne à #Paris, fait un malaise après une altercation avec un passant @nk_mhttps://t.co/WS8xvb5CiHpic.twitter.com/rtI4jxkS2c
— RT France (@RTenfrancais) June 15, 2017
«A ce moment-là, elle se protège, elle met sa main devant son visage pour se protéger et les tracts heurtant sa main de manière assez violente, elle reçoit sa propre main dans sa figure», a précisé Geoffroy Van der Hasselt, photographe qui couvrait la campagne pour l'AFP.
NKM, déséquilibrée, a chuté sur le sol et perdu connaissance plusieurs minutes, sous une forte chaleur. Les pompiers sont intervenus, et elle a repris connaissance. Se tenant la tête, elle a été installée dans leur camion et conduite à l'hôpital Cochin, où elle passe des «examens médicaux approfondis».
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «violences volontaires», confiée au 3e district de police judiciaire de Paris. Aucun suspect n'a encore été interpellé. La directrice de campagne de l'ex-ministre a annoncé avoir déposé plainte.
Condamnations du gouvernement et LREM
Le Premier ministre a rendu visite à la candidate à l'hôpital. «Tous mes vœux de rétablissement à mon amie Nathalie Kosciusko-Morizet. Je condamne cet acte d'une violence insupportable», a aussi écrit sur son compte Twitter Edouard Philippe.
Tous mes vœux de rétablissement à mon amie @nk_m. Je condamne cet acte d'une violence insupportable.
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 15 juin 2017
«La violence n'a pas sa place en politique», a estimé Bruno Le Maire, ministre de l'Economie.
Très choqué par l'agression contre @nk_m. La violence n'a pas sa place en politique. Sincères voeux de rétablissement !
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) 15 juin 2017
«Les désaccords politiques ne doivent jamais s'exprimer par la violence», a tweeté Marlène Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité hommes-femmes.
Agression de @nk_m inacceptable.Les désaccords politiques ne doivent jamais s'exprimer par la violence
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 15 juin 2017
Lui souhaite un prompt rétablissement
De même, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner a déclaré : «Je condamne la violence bête et méchante et en appelle au respect de tous les candidats.»
Voeu de prompt rétablissement et de soutien à @nk_m Je condamne la violence bête et méchante et en appelle au respect de tous les candidats
— Christophe Castaner (@CCastaner) 15 juin 2017
L'adversaire de NKM dans la 2e circonscription de Paris, Gilles Le Gendre (La République en Marche), a annoncé sur Twitter qu'il avait suspendu sa campagne électorale, condamnant «fermement» l'agression.
Je condamne à nouveau fermement l'agression dont a été victime @nk_m et je suspends ma campagne électorale.
— Gilles Le Gendre (@GillesLeGendre) 15 juin 2017
«Je ne fais rien, j'ai stoppé les tractages. Elle est indisponible. Par équité, je me dois d'être indisponible», a ajouté à l'AFP le candidat, qui a envoyé un message à son adversaire pour lui «manifester sa sympathie et lui dire espérer qu'elle se rétablira très vite».
France insoumise et PCF
«Totale solidarité et vœux de rétablissement prompt pour NKM. A bas la violence en politique», a réagi Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, sur Twitter.
A bas la violence en politique
Totale solidarité et voeux de rétablissement prompt pour @nk_m. À bas la violence en politique.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 15 juin 2017
Pierre Laurent, secrétaire général du PCF, a condamné une «inacceptable agression»
Soutien à @nk_m victime d'une inacceptable agression. Tous mes vœux de rétablissement.
— Pierre Laurent (@plaurent_pcf) 15 juin 2017
PS et EELV
«Toute ma solidarité avec NKM à qui j'adresse soutien et affection. Je condamne cette agression intolérable que rien ne pourra justifier», a déclaré Manuel Valls, ex-Premier ministre socialiste et candidat dans l'Essonne.
Toute ma solidarité avec @nk_m.à qui j'adresse soutien et affection.Je condamne cette agression intolérable que rien ne pourra justifier
— Manuel Valls (@manuelvalls) 15 juin 2017
Cécile Duflot, d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), a déclaré que la violence subie par NKM était «intolérable».
Message de soutien et de vœux de prompt rétablissement @nk_m la violence est intolérable.
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 15 juin 2017
Les Républicains
«Soutien et affection à NKM. Tous mes vœux de bon rétablissement et de succès dimanche», a déclaré l'ancien candidat à l'élection présidentielle François Fillon.
Soutien et affection @nk_m. Tous mes voeux de bon rétablissement et de succès dimanche.
— François Fillon (@FrancoisFillon) 15 juin 2017
Alain Juppé, ancien candidat à la primaire de la droite et du centre a adressé un «témoignage d'amitié et de soutien à NKM», qui mène selon lui un combat courageux.
Témoignage d'amitié et de soutien à NKM qui mène un combat courageux. Nous avons besoin d'elle. Vœu de prompt rétablissement.
— Alain Juppé (@alainjuppe) 15 juin 2017
Candidat dissident de la droite, déchu dans la circonscription de NKM, Henri Guaino, a aussi adressé un message de soutien à cette dernière.
Tous mes vœux de rétablissement à @nk_m.
— Henri Guaino (@Guaino_Henri) 15 juin 2017
Debout la France et Front national
«Soutien à NKM victime d'une agression lâche et intolérable ce matin à Paris», a déclaré le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan.
Soutien à @nk_m victime d'une agression lâche et intolérable ce matin à Paris.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 15 juin 2017
De même, Marine Le Pen, présidente du Front national, a publié un message condamnant la violence. «Ces comportements de plus en plus fréquents sont inadmissibles», a-t-elle ajouté.
La violence n'a pas sa place dans une campagne électorale. Ces comportements de plus en plus fréquents sont inadmissibles. #NKM MLP
— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 15 juin 2017
Aucune démocratie ne peut tolérer de pareils agissements
«Aucune démocratie ne peut tolérer de pareils agissements», a également commenté le vice-président du Front national Florian Philippot.
Je condamne fermement l'agression de @nk_m Aucune démocratie ne peut tolérer de pareils agissements.
— Florian Philippot (@f_philippot) 15 juin 2017