Affaire Ferrand : Jean-Christophe Cambadélis fait dans le deux poids, deux mesures

Affaire Ferrand : Jean-Christophe Cambadélis fait dans le deux poids, deux mesures Source: Reuters
Le premier secrétaire du Parti socialiste semble traiter l'affaire Ferrand avec plus de sévérité que la polémique qui a touché son camarade Bruno Le Roux il y a quelques semaines
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Le premier secrétaire du Parti socialiste, a dénoncé le 26 mai «un aspect d'enrichissement personnel» de Richard Ferrand. Il avait été moins enclin à s’en prendre à son collègue Bruno Le Roux, lui aussi récemment touché par une polémique.

Depuis les révélations du Canard enchaîné sur une affaire immobilière touchant le ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, plusieurs personnalités politiques s’expriment sur la polémique. C’est le cas de Jean-Christophe Cambadélis, le patron du Parti socialiste (PS). «Il y a évidemment un aspect d'enrichissement personnel, via une mutuelle qui organise normalement la solidarité», a estimé au micro de BFMTV le premier secrétaire, par ailleurs candidat à un sixième mandat de député de Paris.

Selon l'hebdomadaire satirique, les Mutuelles de Bretagne, dont Richard Ferrand était le directeur général, ont souhaité en 2011 louer des locaux commerciaux à Brest pour ouvrir un centre de soins et choisi, entre trois propositions, celle d'une société immobilière appartenant à la compagne du ministre.

Le premier secrétaire du PS très critique

Sur BFMTV, Jean-Christophe Cambadélis a également fustigé «la possibilité d'engager son fils» comme assistant parlementaire, «ce qui est à la fois licite mais moralement répréhensible».

Un autre volet des révélations du palmipède évoque en effet l'embauche du fils de Richard Ferrand entre janvier et mai 2014 comme assistant parlementaire de son père. Le député socialiste lui aurait versé 8 704 euros brut sur l'ensemble de la période.

Le patron du parti de la rue de Solférino a pronostiqué une possible «démission» du ministre de la Cohésion des territoires. «Acte 1 : un journal satirique ou autre révèle une affaire», a-t-il commencé. «Acte 2 : l'homme politique dit "Il n'y a rien à voir, circulez".» Et de conclure : «Acte 3 : il y a l'explication la semaine suivante de cette affaire. Acte 4 : il démissionne.»

Richard Ferrand a exclu le 25 mai de démissionner et se dit «coupable de rien ni sur le plan légal, ni sur le plan moral».

Le premier secrétaire du Parti socialiste a redouté que «cette affaire» devienne «l'affaire principale de cette élection». «Pendant la présidentielle, tout a tourné autour de François Fillon. Là, tout va tourner autour de Richard Ferrand», a conclu Jean-Christophe Cambadélis, candidat à sa réélection dans la 16e circonscription de Paris.

Différence de jugement

Le patron du PS s’était montré beaucoup plus conciliant avec Bruno Le Roux. En effet, en mars dernier, l’émission Quotidien informait ses téléspectateurs que l’ex-ministre de l’Intérieur avait embauché ses deux filles mineures comme assistantes parlementaires. A ce sujet, Jean-Christophe Cambadélis déclarait sur RTL le 21 mars : «Bruno Le Roux n’est pas candidat à la présidentielle, il fait très bien son travail. Je ne vois pas aujourd’hui en quoi il devrait se mettre en retrait.»

Un journaliste de la radio lui avait demandé si Bruno Le Roux devait «se mettre en retrait de ses activités de ministre de l'Intérieur» afin d’éviter «que se produise un feuilleton au poison lent» durant la campagne présidentielle, là encore, le premier secrétaire du Parti socialiste s’était empressé de prendre la défense de son camarade : «Non, ne faisons pas démissionner les gens ou les mettre en retrait à partir d’un soupçon. Quand il y a des preuves, oui. Mais l’ère du soupçon, surtout médiatique, n’est pas une bonne mesure de régulation.»

Visiblement, cela ne s'applique pas à Richard Ferrand. 

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