Des associations LGBT dénoncent l'agression d'une militante transgenre à Paris
Les déclarations condamnant l'agression d'une militante transgenre se sont multipliées après que la victime a choisi de témoigner, une semaine après avoir été insultée et attaquée à cause de son identité sexuelle.
Emilie Dauby, membre du conseil d'administration du Centre LGBT de Paris, «a été prise à partie [le 5 avril] par un motard, tout d'abord verbalement puis ensuite physiquement, insultes homophobes et transphobes à l'appui», a dénoncé l'Association nationale transgenre (ANT) dans un communiqué paru le 13 avril.
Luttons ensemble contre les violences transphobes ! Tolérance zéro !
— ANT (@PorteparoleANT) 13 avril 2017
Communiqué de presse de l'ANT - https://t.co/Nda86IP2k3
L'ANT a précisé que l'agresseur s'était enfui, «laissant sa victime choquée, le nez cassé, l'arcade sourcilière ouverte et diverses ecchymoses» - soit onze jours d'interruption temporaire de travail. Une plainte a été déposée «contre l'agresseur pour violences et injures publiques en raison de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre», selon l’association.
Le témoignage de la militante, qui s'est confiée le 12 avril à la chaîne d'information LCI, a suscité un élan de solidarité sur les réseaux sociaux. Condamnant «avec fermeté» cette agression, le maire de Paris, Anne Hidalgo, a également apporté son soutien à la victime au centre LGBT de la capitale.
Je condamne avec fermeté cette agression et apporte mon soutien à la victime et au @CentreLGBTParis. Soyons unis contre la haine de l'autre. https://t.co/KiJf32jIKq
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 12 avril 2017
«Quand il a vu que j’étais une femme transgenre, il a commencé à me bombarder d’injures transphobes. Puis il a commencé à me pousser», avait témoigné Emilie Dauby, précisant que les insultes «enc... de travelo» ou «sale pédale» avaient été prononcées à son encontre par son agresseur.
Le centre LGBT d'Île-de-France avait communiqué son soutien à la militante agressée dès le 11 avril, rappelant que «63 témoignages de transphobie ont été enregistrés par SOS homophobie sur l'année 2016, faisant bien souvent état de violences physiques ou de menaces».