«Je ne me retirerai pas» : François Fillon demande aux Français de le suivre
- Avec AFP
Le candidat de la droite s'exprimait depuis son QG de campagne, alors qu'il vient de recevoir une convocation des juges lui signifiant sa mise en examen. Il a dénoncé un «assassinat politique» portant atteinte à «la campagne présidentielle».
«Je ne me retirerai pas», s'est exclamé François Fillon, martelant qu'il entendait aller «jusqu'au bout», le 1er mars, depuis son QG de campagne. Le candidat du parti Les Républicains (LR) y avait convoqué la presse pour y faire une annonce après avoir été convoqué par les juges qui lui ont signifié qu'il serait mis en examen, le 15 mars, dans le cadre de l'enquête sur l'emploi présumé fictif de son épouse.
Le Premier ministre de Nicolas Sarkozy, qui avait annoncé le 26 janvier dernier qu'il renoncerait à se présenter en cas de mise en examen, en a profité pour demander aux Français de «tenir bon et de [le] suivre».
Pour justifier le maintien de sa candidature, François Fillon s'est étonné de la rapidité de l'enquête préliminaire, dénonçant le «viol systématique de l'Etat de droit» et la «disparition de la présomption d'innocence». Selon lui, il s'agirait d'une manœuvre destinée à l'«empêcher d'être candidat».
Dans le prolongement de la dimension politique qu'il attribue à l'enquête dont il est l'objet, le candidat a déclaré, conformément à la stratégie déjà mise en place par son équipe ces derniers jours : «A travers moi, c'est la campagne présidentielle qui est visée.»
En dépit des critiques qu'il a formulées contre des juges qui ne le traiteraient pas comme un «justiciable ordinaire», il a tenu à préciser qu'il ne «désespérait pas de la justice».
🔴François Fillon a été convoqué par les juges ce matin https://t.co/tsZ9GjEMoWpic.twitter.com/QlB0OZIXTy
— RT France (@RTenfrancais) 1 mars 2017
Dans la matinée, le candidat Les Républicains avait annulé à la dernière minute sa visite au salon de l'agriculture afin de réunir ses proches et de contacter les cadres de son parti. Puis, après l'annonce par plusieurs médias de la mise en garde à vue de Penelope Fillon, finalement démentie, il s'était entretenu avec différents cadres de sa formation politique.
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