Alain Juppé assure François Fillon de son soutien mais à condition qu'il fasse... du Alain Juppé
Empêtré dans l'affaire des emplois présumés fictifs, François Fillon a bien besoin du soutien des caciques de son parti. Après Nicolas Sarkozy et Valérie Pécresse, c'est Alain Juppé qui vient à sa rescousse, mais avec de sérieuses réserves.
Alain Juppé a finalement accepté de sortir de sa semi-retraite afin de soutenir François Fillon. Se disant confiant dans la victoire du candidat de la droite, le maire de Bordeaux a toutefois mis un sérieux bémol à son soutien, en forme de conseil solennel. Pour sortir de l'ornière, François Fillon doit «prendre davantage en compte les attentes de tous les électeurs de la droite et du centre, y compris de ceux qui m'ont fait confiance à la primaire», écrit ainsi Alain Juppé dans un billet au titre nuancé «Un choix de raison» publié le 21 février 2017 sur son blog al1jup.com.
Un choix de raison. Retrouvez mon message sur mon blog. ▶️ https://t.co/tbaaCwdGe1pic.twitter.com/u0pA5j0YgL
— Alain Juppé (@alainjuppe) 21 février 2017
Se félicitant de l'organisation de la primaire de la droite et du centre, Alain Juppé note que «depuis fin novembre, le contexte a changé». «Les affaires», constate-t-il avec des guillemets, «ont suscité un profond désarroi au sein même de notre électorat». Et de s'interroger : «Dès lors, que faire ?»
«Clairement et définitivement, c'est non» : #Juppé promet qu'il ne sera pas un recours à #Fillonhttps://t.co/ccgqQVWFGwpic.twitter.com/D1RKLJhW5r
— RT France (@RTenfrancais) February 6, 2017
Pour l'ancien Premier ministre, la solution est simple : tenir compte de la ligne politique qu'il a lui-même défendue : «une droite humaniste [...] décidée à libérer l'économie des contraintes». «Une droite franchement européenne enfin, décidée à reconstruire entre les peuples européens une Union capable de défendre ses intérêts et de faire respecter ses frontières», argumente-t-il, «tout en assumant sa mission messagère de paix dans le concert des Nations».