«A qui profite le crime ?» : quand Eric Ciotti accuse Bercy et l'Elysée de saboter François Fillon

Eric Ciotti a estimé que l'Etat avait joué un rôle dans les révélations à l'encontre de l'épouse du candidat de la droite, François Fillon. Il a sous-entendu une collusion entre le pouvoir et Emmanuel Macron, principal bénéficiaire du scandale.
«À qui profite le crime ? C'est manifestement au pouvoir (…). Incontestablement, Monsieur [Emmanuel] Macron profite de cette situation, ça se traduit d'ailleurs dans les sondages, on le voit bien», a accusé Eric Ciotti sur France Info le 2 février, en rappelant les accointances qui lient le candidat d'En marche! avec l'Elysée.
#PenelopeGate À qui profite le crime ? "Macron" via Jean-Pierre Jouyet, Secrétaire général de l'Elysée, selon Eric Ciotti #8h30Aphatiepic.twitter.com/nwZS9U8nBx
— franceinfo (@franceinfo) 2 février 2017
Le député Les Républicains des Alpes-Maritimes est revenu sur les révélations du Canard enchaîné selon lesquelles l'épouse de François Fillon aurait bénéficié d'emplois fictifs à l'Assemblée nationale et à la Revue des deux mondes. Il a dénoncé un «acharnement» à l'encontre de François Fillon, le candidat issu des primaires de la droite pour l'élection présidentielle.
Le couple #Fillon dans la tourmente : "1 million d'euros brut" à l'épouse et aux enfants selon le Canard enchaîné https://t.co/uxZW8iL0XNpic.twitter.com/pEBRAOH7ly
— RT France (@RTenfrancais) 1 février 2017
«Les éléments qui sortent, les contrats, les chiffres, qu'ils soient dans le domaine privé ou celui de l'Assemblée nationale ou du Sénat, il n'y a qu'un lieu où tous ces éléments sont recensés de façon exhaustive, c'est à Bercy. Il y a les déclarations de revenus de façon exhaustive sur toutes les années (...). Ça veut dire que le pouvoir en place a la capacité de disposer de ces éléments. On voit bien que c'est une possibilité», a tancé Eric Ciotti, laissant sous-entendre que les autorités françaises ont peut-être joué un rôle dans l'éclatement de «l'affaire Fillon».
Alors que François Fillon a dénoncé le 1er février «un coup d'Etat institutionnel» venu de «la gauche», le député des Alpes maritimes a enfoncé le clou en visant de manière explicite l'ancien ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, et l'actuel secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet.
Ainsi, selon Eric Ciotti, le candidat du mouvement En Marche ! «n'est pas éloigné du pouvoir». «Au contraire, il bénéficie, au sein de l'appareil d'État, d'un soutien très important. Nul n'ignore que Monsieur Jouyet a été un acteur majeur dans la montée en puissance de Monsieur Macron», a ajouté le député des Alpes-Maritimes.
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