Gifle à Manuel Valls : Philippe Martinez dénonce une justice à deux vitesses
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Face à l'émoi qui agite les réseaux sociaux, le responsable de la CGT s'est interrogé au micro de RTL sur la rapidité avec laquelle le Breton qui a giflé Manuel Valls a été jugé. Il s'agit pourtant d'une procédure légale, le «plaider-coupable».
Interviewé par RTL jeudi 19 janvier, Philippe Martinez a donné son point de vue sur l'affaire qui secoue la classe politique en ce moment, la claque qu'a reçue l'ancien Premier ministre en Bretagne. Et pour le patron de la CGT, une chose ressort de cette affaire : la rapidité avec laquelle l'auteur de la gifle est passé devant la justice.
Pendant ce temps là en #Bretagne... @manuelvalls hué par la foule et giflé par un manifestant https://t.co/riP51e6uyZpic.twitter.com/rsexrlObJX
— RT France (@RTenfrancais) 17 janvier 2017
«Je comprends les réactions sur les procédures juridiques», a-t-il déclaré, en réponse à l'émoi suscité sur les réseaux sociaux par le procès éclair au terme duquel le jeune Breton a été condamné. «Pour certains ça va très vite et pour d'autres ça va plus lentement», a déploré le responsable syndical.
Il y a LA justice & celle des autres, qui met 2 jours pour juger un gamin qui a giflé un mec...quand un procès pour viol peut prendre 3 ans
— Romaric Moyon (@_Rominet_) 19 janvier 2017
«Il y a parfois une justice accélérée pour certains», a t-il encore affirmé, prenant pour exemple le député de l'Essonne, Serge Dassault, dont le procès pour fraude fiscale traîne en longueur. «Je trouve que la justice va beaucoup moins vite pour lui», a t-il conclu.
À propos de la #GifleValls : "je constate que la justice va beaucoup moins vite pour Monsieur Dassault", dit Philippe Martinez #RTLMatinpic.twitter.com/I0iEaRCC3O
— RTL France (@RTLFrance) 19 janvier 2017
Pourtant le jeune Breton qui a giflé le Premier ministre doit la rapidité de sa procédure au fait qu'il a accepté une «comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité», qui permet au procureur de la République de proposer, directement et sans procès, une peine à une personne qui reconnaît les faits qui lui sont reprochés.
Il a été condamné mercredi 18 janvier, soit le lendemain de son acte, à trois mois de prison avec sursis et 105 heures de travaux d'intérêt général.
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