Primaire ou pas primaire ? Le président-candidat risque d’aggraver la crise du PS

Primaire ou pas primaire ? Le président-candidat risque d’aggraver la crise du PS © Pool Source: Reuters
François Hollande
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Si l'entourage de François Hollande l'encourage à passer outre le processus interne de sélection du candidat PS à l'élection présidentielle, Jean-Christophe Cambadélis souhaite calmer une situation qui pourrait dégénérer au sein du parti.

Un président sortant doit-il se présenter à la primaire de son parti ? C'est la question qui taraude actuellement le camp Hollande, à quelques jours de la date limite des dépôts de candidatures pour représenter le Parti socialiste à l'élection présidentielle de 2017.

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«François Hollande peut échapper à la primaire parce qu’il est président de la République. [...] le président sortant n’a pas à se présenter devant un conseil de famille mais devant le peuple tout entier», a déclaré Jean-Pierre Mignard, avocat de François Hollande, sur RTL.

Un avis partagé par un ardent soutien du président, le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll. «Ça fait quatre ans et demi qu’il y a un débat au sein de la gauche. Faire une primaire pour refaire ce débat, ça ne sert à rien. Ceux qui le pensent font une erreur colossale», a-t-il affirmé au quotidien économique Les Echos.

Vers un «49.3 élyséen» ?

Le camp Hollande craint-il un scénario à la Nicolas Sarkozy, et de ne pouvoir passer le cap de la primaire ? Car des électeurs de droite pourraient effectivement décider de venir participer au scrutin afin de défavoriser le président sortant. C'est en tout cas l'invitation qu'a faite Arnaud Montebourg le 24 novembre sur RTL, appelant tous les Français à voter pour «battre» François Hollande.

Dans un nouvel entretien accordé au journal Le Monde, Arnaud Montebourg a estimé que si le président refusait «un processus qu’il a accepté parce qu'il n’aurait pas l’heur de lui donner la certitude d’être désigné serait un coup de force dont il ne se relèverait jamais». «Un président qui commettrait une sorte de 49.3 élyséen contre la primaire se rendrait coupable d’une œuvre de destruction de nos progrès démocratiques», a-t-il ajouté.

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Soutien de l'ex-ministre du Redressement productif, Aurélie Filipetti a estimé sur France Inter «inimaginable» et «intolérable» l'idée d'un passage en force de François Hollande. «Il y a un processus qui a été décidé collectivement. Personne, fût-il président de la République, ne peut s’en abstraire», a-t-elle averti.

Invité d'Europe 1 le 29 novembre, Jean-Christophe Cambadélis a cherché à rassurer son camp en assurant qu'il y aura une primaire de la gauche. «A chaque élection il doit y avoir une primaire, on respecte les statuts du PS. [...] Personne ne me fera reculer là-dessus» a-t-il affirmé. Interrogé sur la participation de François Hollande au scrutin, le premier secrétaire du PS a assuré que le président lui avait dit, en privé, qu'il s'y soumettrait.

Le Parti Socialiste reste secoué suite à un embryon de crise institutionnelle créé par l'hypothèse émise par Manuel Valls de se présenter face à François Hollande à la primaire de la gauche. Néanmoins, le Premier ministre est rentré dans le rang le 28 novembre, excluant visiblement de démissionner et de participer au scrutin.

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