Bernard Cazeneuve s'engage à fournir de l'aide aux migrants qui retourneraient à Calais
Le ministre de l'Intérieur a promis de prendre en charge les migrants qui reviendraient à Calais, une semaine après le démantèlement complet du camp de la Jungle, qui devait pourtant signer la fin de la présence de campements illégaux en France.
«J'ai pris des engagements vis-à-vis des associations. Des dispositifs de prise en charge des migrants qui reviendraient à Calais devront être activés par l'Etat», a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans un discours de remerciement aux forces de l'ordre et aux associations pour leur travail à Calais, où il s'est rendu le 8 novembre, selon l'agence AFP.
Devant un auditoire de 200 à 300 personnes, le ministre a par ailleurs révélé «la mise en place d'un dispositif humanitaire qui demeurera et mobilisera les acteurs associatifs dans une relation de confiance». Des forces de police et de gendarmerie, a-t-il également rappelé, seront maintenues dans la région calaisienne afin de lutter contre l'immigration irrégulière et les filières de passeurs.
Les autorités dépassées par les conséquences du démantèlement de la Jungle ?
Si les autorités avaient un plan de répartition des migrants qui habitaient dans la Jungle sur l'ensemble du territoire français – à l'exception de l'Ile-de-France et de la Corse –, les choses ne semblent pas se dérouler tout à fait comme prévu. A l'issue de la destruction du camp illégal, quelque 3 000 migrants (selon les associations) se sont en effet rendus à Paris, provoquant une multiplication des abris de fortune dans le quartier de Stalingrad, et contraignant les autorités de la capitale à mener une nouvelle opération d'évacuation d'envergure.
#francoisHollande : «Nous ne tolérerons pas de camps» https://t.co/9IUSLJ1nmmpic.twitter.com/wQykCQLmxw
— RT France (@RTenfrancais) 29 octobre 2016
L'hypothèse d'un retour de migrants dans le Calaisis, évoquée par Bernard Cazeneuve, confirmerait l'échec du gouvernement à mettre définitivement fin à la présence de campements illégaux dans le pays, comme il s'y était pourtant engagé. Fin octobre, en effet, le président de la République François Hollande avait affirmé, à l'issue de l'évacuation de la lande calaisienne, que la France ne tolérerait plus sur son sol aucun camp de migrants qui, selon lui, bafoueraient les valeurs nationales de solidarité.
#CharenteMaritime : la moitié des migrants de Calais accueillis dans un centre ont disparu https://t.co/HcPjhHyZOipic.twitter.com/ekjRkqks2f
— RT France (@RTenfrancais) 1 novembre 2016
Cerise sur le gâteau : l'accueil des migrants provenant de Calais dans les centres de prise en charge créés par l'Etat a été perturbé par un certain nombre d'incidents. La moitié des jeunes ayant été transférés dans un établissement de Charente-Maritimes, par exemple, se sont enfuis de celui-ci, sans que les autorités aient pu suivre leurs traces.
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