Le maire qui s'est érigé contre l'accueil des migrants dans sa commune a obtenu gain de cause

Le maire qui s'est érigé contre l'accueil des migrants dans sa commune a obtenu gain de cause Source: Reuters
Des migrants attendent l'évacuation du camp de Calais
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Engagée dans un bras de fer avec les élus municipaux de Saint-Bauzille-de-Putois au sujet de l'accueil des migrants, la préfecture de l'Hérault a dû reculer face à la démission en bloc des élus et les répercussions de la polémique.

Michel Issert, le maire démissionnaire de la commune de Saint-Bauzille-de-Putois s'est félicité le mercredi 26 octobre par communiqué d'avoir obtenu gain de cause auprès de l'Etat : «Grace à la solidarité et détermination de l'équipe municipale, le soutien de la population, nous avons obtenu que notre position : "87 migrants sans consultations, c'est trop" soit prise en considération par les services préfectoraux.»

Le maire qui s'est érigé contre l'accueil des migrants dans sa commune a obtenu gain de cause
Communiqué de presse de la commune de Saint Bauzille de Putois

Dans son communiqué de presse, Michel Issert et son équipe municipale, également démissionnaire, ont développé : «Après d’âpres négociations, un accord a été trouvé entre la municipalité et la Préfecture. Il se résume pour l'essentiel à l'accueil de 44 migrants maximum jusqu'à fin juin 2017.»

La préfecture a donc accepté le mardi 25 octobre de revoir à la baisse le nombre de migrants que la commune de 1 800 habitants devait accueillir. Le préfet de l'Hérault, Pierre Pouëssel, a annoncé d'une part la réduction de moitié du nombre d'arrivées prévues, soit 44 migrants au lieu de 87 et d'autre part que le Centre d'accueil d'orientation (CAO) serait fermé «au plus tard en juin 2017». 

Le vendredi 21 octobre Michel Issert, maire de Saint-Bauzille-de-Putois, avait démissionné de ses responsabilités pour protester contre la décision du préfet – prise d'après le maire sans concertation – de placer dans sa commune 87 des 207 migrants de Calais orientés vers l'Hérault. Michel Issert avait notamment déclaré en début de semaine à Midi Libre : «Je m'érige contre le diktat de la préfecture et contre ce chiffre de 87. C'est ingérable pour une commune comme la nôtre et c'est inéquitable à l'échelle du département». Il avait été suivi dans son geste de défi par l'ensemble de son équipe municipale.   

Pour l'instant, l'équipe municipale de Saint-Bauzille-de-Putois est encore en place. La démission devrait être effective le mercredi 2 novembre si les élus confirmaient leur décision. Interrogé à ce sujet, Michel Issert a expliqué sa position dans une interview à 20minutes : «J’ai envoyé ma lettre de démission au préfet de l’Hérault. S’il la refuse, compte tenu des propositions qui ont été faites sur l’accueil des migrants à Saint-Bauzille, et des discussions qui auront lieu avec le conseil municipal, aurais-je une raison de la représenter ? Non. Donc, ces hypothèses s’éloignent, naturellement.»

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