Nouvelle évacuation d'un camp de plus de 2 000 migrants dans le nord-est de Paris

Nouvelle évacuation d'un camp de plus de 2 000 migrants dans le nord-est de Paris © CHRISTOPHE ARCHAMBAULT Source: AFP
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Un campement de plus de 2 000 migrants dans le nord de Paris, entre les stations de métro Jaurès et Stalingrad, qui s'étendait depuis plusieurs semaines, a commencé à être évacué dans le calme dans la matinée du 16 septembe.

Soudanais, Afghans et Erythréens s'étaient installés, avec tentes et matelas, entre l'avenue de Flandres et le quai de Jemmapes, dans les Xe et XIXe arrondissement de Paris, dans des conditions sanitaires particulièrement précaires. Ces derniers jours, et surtout du côté «afghan», un certain nombre de familles avec enfants étaient ainsi installées dans des tentes. 

L'évacuation, précédée d'un important déploiement policier et du bouclage de l'avenue de Flandres entre la rue du Maroc et la place Stalingrad, a débuté vers 7h, quand un groupe de femmes et d'enfants a été rassemblé pour monter dans un bus. Le campement avait déjà été évacué le 17 août dernier, avec près de 700 personnes prises en charge dans des structures d'hébergement.

L'évacuation du campement menée dans le nord de Paris a permis «la mise à l'abri de 2 083 migrants», a indiqué la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, dans un communiqué.

Interrogée sur cette évacuation jugée par certaines associations tardive, la ministre a souligné que «la situation [était] compliquée», car à chaque «mise à l'abri», il fallait «reconstituer des places» pour loger les migrants. Mais d'autres opérations auront lieu si nécessaire, selon elle. 

Une cinquantaine de bus étaient prévus, selon la préfecture de région qui menait l'opération avec la préfecture de police, l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii) et les associations Emmaüs solidarités et France Terre d'Asile. Ces migrants doivent être conduits dans des centres d'hébergements en Ile-de-France.

Le 22 juillet, près de 2 500 migrants avaient été mis à l'abri depuis un campement installé sur le boulevard de la Villette, au cours de ce qui constituait la plus importante opération de ce type dans la capitale.

Depuis juin 2015, les campements se sont régulièrement reconstitués dans les quartiers proches de la gare du Nord et de la plateforme de France Terre d'asile, où les migrants entament leurs démarches à Paris s'ils veulent demander le statut de réfugié. Ces campements sont alimentés par des flux soutenus en provenance de la Méditerranée et par ceux effectuant des aller-retours entre la capitale et Calais.

Jusqu'à l'évacuation du vendredi 16 septembre, près de 16 000 offres d'hébergement avaient été faites par les pouvoirs publics.

Mais les mises à l'abri s'étaient ralenties avec l'été, cédant le pas à des opérations policières de contrôle de la situation administrative visant à «préserver la salubrité et l'ordre public» et «éviter la réimplantation de nouveaux campements». Des opérations vivement dénoncées par les collectifs de soutien.

Pour contrer l'implantation de ces campements indignes, la ville de Paris va ouvrir à la mi-octobre un centre d'accueil humanitaire, chargé de prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur ces structures d'hébergement plus pérennes en régions.

Dans ce projet, la fluidité du dispositif sera cruciale. Le gouvernement travaille actuellement à créer près de 9000 places dans des Centres d'accueil et d'orientation (CAO), car il faudra aussi héberger les migrants venus de Calais où la «Jungle» doit être démantelée au même moment.

Lire aussi : Le centre d’hébergement pour réfugiés qui ouvrira en septembre à Paris fait déjà polémique

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