Une nouvelle jeune «radicalisée» en garde à vue après des messages inquiétants sur Telegram
Une jeune femme de 18 ans a été interpellée mercredi à Clermont-Ferrand par les services antiterroristes, qui ont repéré ses messages préoccupants sur Telegram, la messagerie cryptée prisée des djihadistes.
La jeune femme, née en juin 1998, tout juste majeure, a été repérée par la DGSI (direction générale de la sécurité intérieure) dans le cadre de la surveillance des chaînes de Telegram, a précisé une source judiciaire à l'AFP, confirmant une information du quotidien régional La Montagne.
La section antiterroriste du parquet de Paris a déclenché dans la foulée une enquête préliminaire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle.
La jeune femme devait être transférée au siège de la DGSI à Levallois-Perret, près de Paris, pour y poursuivre sa garde à vue.
Comme le prévoit la loi en matière d'antiterrorisme, les enquêteurs peuvent l'interroger pendant quatre jours, soit jusqu'au dimanche 14 août.
Lundi 8 août de la même semaine, un juge d'instruction antiterroriste avait mis en examen et placé en détention provisoire une mineure de 16 ans, également repérée sur Telegram. La jeune fille y avait exprimé son intention de commettre un attentat en France et relayé de nombreux messages de propagande de Daesh.
L'adolescente, domiciliée à Melun, a été mise en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle et provocation à la commission d'actes de terrorisme par un moyen de communication en ligne.
Telegram est l'application de communication privilégiée des djihadistes et est de ce fait très surveillée par les services de renseignement. Les tueurs du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvray, égorgé en pleine messe le 26 juillet, avaient fait connaissance via Telegram quelques jours avant leur passage à l'acte.