«Je me sens Charlie Coulibaly» : Dieudonné condamné en appel à deux mois de prison avec sursis
La cour d'appel de Paris a confirmé le 21 juin la condamnation de l'humoriste controversé Dieudonné pour «apologie du terrorisme», pour avoir publié le 11 janvier 2015 sur Facebook le post : «Je me sens Charlie Coulibaly».
La cour a condamné Dieudonné M'Bala M'Bala à deux mois d'emprisonnement avec sursis ainsi qu'à une amende de 10 000 euros, et à la publication de l'arrêt le condamnant dans trois quotidiens nationaux.
"Je suis Charlie-Coulibaly" #Dieudonné condamné en appel à deux mois de prison avec sursis et 10 000€ d'amende pic.twitter.com/GpTpZz4sY7
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 21 juin 2016
Il devra aussi verser un euro symbolique à deux associations : Avocats sans frontières et l'Association française des victimes du terrorisme.
Charles Baccouche (avocat BNVCA) est très satisfait de la condamnation de #Dieudonné (charlie-Coulibaly) pic.twitter.com/jeCCNV3MNO
— Jonathan RT France (@Jonathan_RTfr) 21 juin 2016
Mais Sammy Ghozlan, président du bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a exprimé sa «frustration» sur le fait que ce verdict ne condamne que l'apologie de terrorisme et non «l'antisémitisme» de Dieudonné. Selon le BNVCA, le fait que Dieudonné ait employé l'expression «Charlie Coulibaly» – «qui a voulu attaquer une synagogue et a attaqué l'épicerie Hypercasher» – et non «Charlie-Kouachi» relèverait de son antisémitisme.
A l'audience, l'avocat général avait reproché à l'humoriste controversé d'avoir donné «une image totalement positive» d'Amédy Coulibaly, l'un des tueurs des attentats de janvier 2015, au soir d'une marche géante en France.