Loi Travail finalement adoptée après un débat houleux à l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale, après un débat sulfureux, a finalement rejeté la motion de censure qui nécessitait une majorité absolue de 288 votes pour être appliquée, alors qu’elle n’en a reçu que 246. La loi travail a de ce fait été adoptée.
Suite au rejet de la motion de censure conduisant de fait à l'adoption de la Loi Travail, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a annoncé qu'il saisirait la Haute Autorité éthique du PS sur les 24 députés signataires.
Après la séance de vote qui a duré 30 minutes, le président de l'Assemblée nationale a annoncé que la motion de censure avait été rejetée.
Pour son adoption, il aurait fallu une majorité de 288 votes, soit la majorité absolue. Or, la motion de censure n'a obtenu que 246 votes positives. Ainsi, elle n'a pas été adoptée, et est considéré comme adopté «le projet de loi visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises», a déclaré Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale.
#49al3 : La motion de censure rejetée, la #LoiTravail adoptée - Détails >> https://t.co/a9zOCBE3gWpic.twitter.com/StASb3cS2Z
— RT France (@RTenfrancais) 12 mai 2016Le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, vient d'annoncer la suspension de la séance pour que les députés puissent voter en faveur ou contre la motion de censure.
#49al3 : le débat est clos. Le vote de la motion de censure est ouvert https://t.co/a9zOCBE3gWpic.twitter.com/dCCxMBRbmu
— RT France (@RTenfrancais) 12 mai 2016Le discours du Premier ministre n'a pas manqué de faire réagir l'hémicycle, qui n'a cessé de huer Manuel Valls, surtout lorsque ce dernier a déclaré qu'avec la motion de censure, les députés veulent «faire tomber une majorité qui n'a jamais fait autant pour les Français».
Manuel Valls vient de prendre la parole à l'Assemblée nationale devant un auditoire qui retrouve peu à peu son calme pour écouter le discours du Premier ministre.
Manuel #Valls : Le gouvernement n’a de leçons à recevoir de personne #49al3https://t.co/a9zOCBE3gWpic.twitter.com/zLWIL5z1dO
— RT France (@RTenfrancais) 12 mai 2016Après avoir commencé son allocution en spécifiant que «le gouvernement n'avait de leçons à recevoir de personne», Manuel Valls a continué en énumérant tous les points proposés par la Loi Travail, lesquels le Premier ministre considère comme «de multiples avancées concrètes pour les salariés».
En parallèle du débat et alors que de nombreux manifestants sont descendus dans la rue pour s’opposer à l’emploi de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution à l’égard de la Loi Travail, les internautes apportent leur soutien à la motion de censure sur Twitter.
Ajoutez votre nom pour censurer le gouvernement #49al3#Loitravailnonmercihttps://t.co/d9Wk8nn4kK
— Emmanuelle Perez (@SFWamPearl) 12 mai 2016Cristian Jacob "c'est le jour où ceux qui veulent la chute de Hollande doivent prendre leurs responsabilités"
— David van Hemelryck (@David_vanH) 12 mai 2016
Ok
On arrive#MotionDeCensureEric Ciotti, député et président du département des Alpes-Maritimes, est également présent dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale pour voter la motion de censure.
En séance à l'Assemblée nationale pour voter la #motiondecensure défendue par Christian Jacob. #DirectAN#49al3pic.twitter.com/jLTabPt4VM
— Eric Ciotti (@ECiotti) 12 mai 2016Le débat a été poursuivi par Philippe Vigier, membre du parti l'Union des démocrates et indépendants qui, faisant allusion aux propos de François Hollande lors de son passage récent à la télévision , a clamé «la France ne va pas mieux», accusant François Hollande de s'attacher à «abimer la France».
Philippe Vigier a également reproché au président français de «honteusement fermer les yeux sur l'immense gâchis humain de milliers de jeunes au chômage», avant de conclure son allocution en déplorant que Manuel Valls n'ait pas les capacités politiques nécessaires pour «conduire sa mission de Premier ministre».
Le débat a été ouvert par Christian Jacob, Les Républicains, qui a déclaré qu'avec la loi travail «on revivait la réplique exacte de la loi Macron : des mots que des mots».
Il a également scandé qu'il était impossible de «fonder une nation en divisant les enfants de riches d'un côté et les enfants de pauvres de l'autre», en concluant que Manuel Valls n'avait plus que «l'apparence de Premier ministre».
Dans un climat tendu, à gauche comme dans la rue, sur la Loi Travail, l’Assemblée nationale a débattu cet après-midi la motion de censure de la droite contre le gouvernement. RT France a résumé les moments clés du débat.