Lutte contre le harcèlement : encore un superbe «fail» des communicants du gouvernement

Lutte contre le harcèlement : encore un superbe «fail» des communicants du gouvernement© Capture d'écran du Compte Twitter @ac_orleanstours
Les communicants du gouvernement rivalisent de malchance. Quand ils font bien les choses, c'est l'actualité qui gâche tout !
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L’Education nationale récompensait le 9 mai les élèves vainqueurs du concours «Non au harcèlement». Dans le même temps, une enquête révélait que le vice-président de l’Assemblée nationale aurait harcelé plusieurs de ses collègues pendant des années.

C’est ce qu'on appelle un timing parfait. Accumulant les bourdes depuis plusieurs mois, les services de communication du gouvernement ont, cette fois, joué de malchance. Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education nationale, Laurence Rossignol, ministre des Familles, de l’Enfance et du Droit des Femmes et la célèbre YouTubeuse EnjoyPhoenix étaient réunies le 9 mai au YouTube Space de Paris. Elles ont couronné les lauréats du concours 2016 «Non au harcèlement». 19 000 élèves de primaire, collège et lycée étaient invités à réaliser une vidéo ou une affiche pour lutter contre ce mal décidément bien à la mode.

Une belle initiative, un beau lieu, une star du net, tout devait se dérouler pour le mieux. Mais au même moment, Mediapart et France Inter publiaient une enquête explosive sur le vice-président de l’Assemblée nationale, le député écologiste Denis Baupin. Plusieurs de ses ex-collaboratrices l’accusent de harcèlement sexuel voir d’agressions. Des commentaires du style «Je suis dans un train et j'aimerais te sodomiser en cuissardes» et autres «J'ai envie de voir ton cul» auraient fait partie des mots doux pianotés par l'actuel mari de la ministre du logement, Emmanuelle Cosse.

Vous imaginez bien que les internautes ont sauté sur l’occasion pour pointer ce regrettable timing. L’importante communication du gouvernement sur le concours «Non au harcèlement», notamment sur Twitter, leur a offert un beau terrain de jeu. Pour une fois que les communicants avaient bien fait leur boulot, il a fallu que la malchance s'en mêle. 

Florilège :

Bad buzz à répétition

C’est loin d’être la première fois que les services en charge de la communication du gouvernement sont la risée du web. Le 4 février, l’Elysée sortait l’artillerie lourde pour s’attaquer au «complotisme». Compte Snapchat, vidéo avec l’humoriste Kévin Razy et site internet dédié, les moyens déployés étaient à la hauteur du camouflet. La stratégie du gouvernement, alignant cliché sur cliché tout en n'hésitant pas à parler de reptiliens et de soucoupes volantes n'a pas plu. Sur la toile, les internautes ont pulvérisé l’initiative, la qualifiant de «neuneu» et de «propagande».

A la fin du même mois de février, c’est la loi travail qui a servi de laboratoire aux communicants de l’Elysée. Souhaitant lutter contre le rejet du texte dans l’opinion publique, ils ont eu l’idée de mettre en ligne un compte Twitter dédié. «Bonjour, je suis la #LoiTravail ! On parle beaucoup de moi mais on me connaît mal. Sur ce compte, je vous dis tout ! (Mes tweets n’engagent que mon projet de loi).» Cette fois encore, la déferlante a été terrible. Des centaines de twittos excédés ont bombardé le compte de messages oscillant entre humour et colère.

Mais il y a eu pire. Le 1er mars, François Hollande rencontrait des salariés de la société de commerce en ligne Showroom Privé. L’équipe chargée de sa communication décidait de diffuser la discussion en direct sur Periscope… en laissant les commentaires ouverts. Une simple erreur de manipulation plus tard et le «Auriergate» laissait la place au «Hollandegate». Au regard de la popularité du chef de l’Etat, c’est un torrent de saillies hostiles qui a inondé l'écran en direct. Le pauvre community manager s’est retrouvé à effacer au fur et à mesure les «flamby» et autre «Il est venu en scooter ?», tout cela pour le plus grand plaisir des détracteurs du président.

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