Le porte-avions Charles-de-Gaulle fait route vers la Libye
- Avec AFP
Les appareils du Groupe aérien embarqué participeront-ils à des frappes en Libye ? s'interroge Jean-Dominique Merchet, journaliste pour L'Opinion. Rien ne serait décidé. Il s'agirait de passer le commandement maritime de la coalition aux Etats-Unis.
#Chammal - Le Charles de Gaulle a quitté le golfe arabo-persique et fait route vers la Méditerranée
— État-Major Armées (@EtatMajorFR) 23 février 2016
🌍 Ormuz pic.twitter.com/nr1pFTCpEY
«Le porte-avions français Charles-de-Gaulle avec ses 26 avions de chasse engagés dans la lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak a quitté le Golfe, passant le commandement de la composante maritime de la coalition aux Etats-Unis», a-t-on appris vendredi auprès du ministère de la Défense.
«Le Charles-de-Gaulle a franchi lundi le détroit d'Ormuz avec ses six navires d'accompagnement [quatre frégates, un sous-marin et un navire de ravitaillement et de commandement] et il fait route vers la Méditerranée», a indiqué un responsable du ministère de la Défense.
«Le Charles-de-Gaulle a ainsi quitté le commandement de la composante maritime de la coalition internationale qui lutte contre l'Etat islamique en Syrie et en Irak au porte-avions américain Truman», a-t-on précisé.
En savoir plus : Des commandos français à Benghazi, selon le gouvernement de Tripoli
Son départ du Golfe, où il opérait depuis le 19 décembre, ne signifie pas que sa mission est terminée. «Le groupe aéronaval reste à la disposition de l’Etat-major des armées, pour recueillir du renseignement, depuis les airs ou la mer, en Libye» écrit Jean-Dominique Merchet dans l'Opinion.
Pour le moment, il est impossible de savoir si ce déplacement est également synonyme d'une intervention imminente de la France. Comme le rappelle le spécialiste de Défense, la décision relève du président de la République, en coopération avec nos alliés. Selon lui, aucune frappe (française) n’aurait encore eu lieu, mais «l’hypothèse serait envisagée très sérieusement».
Les avions du groupe aéronaval ont déjà effectué durant cette période de deux mois 370 sorties et 80 frappes contre l'EI, selon le ministère.
Avec le départ du Charles-de-Gaulle et de ses 26 chasseurs (18 Rafale et 8 Super Etendard), la France dispose sur ce champ d'opérations de 14 chasseurs : 8 Mirage 2000 en Jordanie - dont deux viennent d'arriver sur place - et 6 Rafale positionnés dans le Emirats arabes unis, a-t-on précisé.
Le départ du Charles-de-Gaulle ne signifie pas nécessairement une réduction de l'engagement français, assure-t-on cependant au ministère de la Défense.
Le Charles-de-Gaulle, avant de se rendre dans le Golfe, était en effet déjà positionné, fin novembre, en Méditerranée orientale pour frapper contre Daesh.
D'autre part, explique-t-on au ministère de la Défense, les missions aériennes françaises ces derniers mois ont permis d'accumuler une masse de renseignements, qui rendent les frappes plus précises, indépendamment de leur nombre.