Le Drian furieux après la révélation d'actions militaires top-secrètes menées par la France en Libye
Forces spéciales sur place, frappes ponctuelles ciblées et actions militaires non-officielles : voilà la méthode qui aurait été adoptée par François Hollande en Libye face à la menace terroriste de Daesh, affirme un article du journal Le Monde.
Le quotidien français affirme dans un article avoir été averti de la présence de forces spéciales françaises dans l’est du pays depuis mi-février. Celles-ci mèneraient ponctuellement des actions militaires en toute discrétion puisque, comme l’affirme un haut responsable de la Défense : «La dernière chose à faire serait d’intervenir en Libye. Il faut éviter tout engagement militaire ouvert, il faut agir discrètement.»
La France mène des opérations secrètes en Libye https://t.co/ZN7pIW3k8Wpic.twitter.com/mWhOwl5RiO
— Le Monde (@lemondefr) 24 Février 2016
Le Monde affirme en outre que «la lutte contre les terroristes peut couvrir des opérations clandestines, menées par le service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Les premières [les opérations des forces spéciales] engagent la France car ses soldats, même très discrets, agissent sous uniforme. Les secondes [les opérations de la DGSE] sont aussi assurées par des militaires mais restent invisibles».
L’objectif de la France, à savoir ralentir la montée en puissance du groupe terroriste Etat islamique, bien ancré en Libye, semble concorder avec l’agenda de Washington, dont les avions ont frappé un cadre tunisien de Daesh en Libye le 19 février.
Une autre frappe américaine contre l’Irakien Abou Nabil, le plus haut responsable de Daesh en Libye, menée en novembre 2015, aurait «été initiée par Paris», assure le journal.
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Jean-Yves Le Drian furieux après les révélations
Le ministre de la Défense français a vivement réagi aux informations divulguées par le journal. Il aurait ainsi demandé l’ouverture d’une enquête pour «compromission du secret de la défense nationale», rapporte Jean Guisnel, journaliste au Point. Le but serait de découvrir les sources, au sein de la Défense, qui ont révélé l'information confidentielle.
Selon le Code pénal, l'infraction est passible de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.