Loi El Khomri : il faut «dépasser les clivages traditionnels» selon Manuel Valls
Opération séduction pour le Premier ministre français Manuel Valls ce matin sur les ondes de RTL, la radio la plus écoutée de France au micro de laquelle il a défendu la projet de loi El Khomri sur la réforme du travail.
Le chef du gouvernement a tenu à s'adresser avant tout aux français pour «dépasser les clivages traditionnels» face à la levée de bouclier qu'a rencontrée ce texte au sein même de la majorité socialiste et du gouvernement. Le ministre de l'Environnement, Ségolène Royal et celui des Affaires étrangères, Jean-Marc Ayrault notamment ont jugé que la loi portée par le ministre du Travail, Myriam El Khomri, qui sera présentée le 9 mars en Conseil des ministres, doit évoluer.
"Il faut réformer ce pays et on va le reformer jusqu'au bout!" @manuelvalls#RTLMatin
— RTL France (@RTLFrance) 23 Février 2016
Indiquant vouloir se tourner vers les «chômeurs de longue durée» et éludant la possibilité de recourir à l'article 49.3 pour faire voter la loi au Parlement, il a défendu un «texte qui n'enlève aucun droit aux salariés mais qui donne plus de droits aux entreprises».
Réforme #CodeDuTravail "Je ne doute pas un seul instant que le 9 mars le texte soit adopté en Conseil des Ministres" @manuelvalls#RTLMatin
— RTL France (@RTLFrance) 23 Février 2016
«Le chef d'entreprise ne doit plus avoir peur d'embaucher car il aurait peur de licencier»
«Le chef d'entreprise ne doit plus avoir peur d'embaucher car il aurait peur de licencier», a poursuivi le Premier ministre qui a argumenté qu'il y avait «trop de rigidité» sur le marché du travail. «Le progressisme c'est faire en sorte que les entreprise ça marche, ça embauche» a-t-il ajouté. Vantant un redémarrage de l'économie qui a créé près de 50 000 emplois cette année, il a précisé que cette loi ne remettait pas en cause la durée légale du temps de travail, le CDI, le Smic, mais qu'il voulait s'inspirer du «modèle danois et suédois» de «flexi-sécurité».
Face à cette loi, la CGT mobilise les autres syndicats ce mardi pour organiser la riposte. «Nous devons changer la manière de faire de la politique», a conclu Manuel Valls.
"Être de gauche, c'est regarder la réalité en face. Le progressisme c'est de faire en sorte que les entreprises ça marche" @manuelvalls
— RTL France (@RTLFrance) 23 Février 2016
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