La biodiversité française en péril : le cri d’alarme du WWF

La biodiversité française en péril : le cri d’alarme du WWF© mnhn.fr
Un lynx boréal en France
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Le Rapport France Biodiversité 2025 du WWF dresse un bilan alarmant : en France, les espèces déclinent à un rythme inquiétant en raison de la dégradation des habitats. Pourtant, les mesures de protection prouvent leur efficacité, avec une augmentation moyenne de 120% des populations protégées depuis 1990.

Le rapport France Biodiversité 2025, publié le 9 décembre 2025 par l’ONG WWF, met en lumière le paradoxe français : un pays riche en biodiversité, mais où le vivant recule face aux pressions humaines. Si le déclin est généralisé, les espoirs naissent des actions concrètes de conservation, démontrant que la nature peut rebondir lorsque les efforts sont soutenus.

Des déclins accélérés dans tous les milieux

La dégradation des écosystèmes est la principale cause du recul de la biodiversité en France métropolitaine, selon le rapport. Dans les champs, 70 % des haies ont disparu depuis 1950, entraînant des chutes dramatiques : -91 % pour le moineau friquet, -71 % pour le vanneau huppé et -24 % pour l’hirondelle rustique depuis 2001. Les zones humides, réduites de moitié en un siècle, voient le butor étoilé décliner de 75 % depuis 1996, le canard siffleur de 48 % depuis 1967 et le brochet de 30 % depuis 1995. En forêt, où 79 % des arbres ont moins de 100 ans, le grand tétras a perdu 36 % de sa population depuis 2010, et le bouvreuil pivoine 54 % depuis 2001. Les océans ne sont pas épargnés : un tiers des raies, requins et mammifères marins sont menacés, avec des effondrements comme -99 % pour le requin griset depuis 1999 et -21 % pour le dauphin commun depuis 2004.

Ces pertes s’expliquent par l’urbanisation, l’agriculture intensive, la pollution, les pesticides et la surpêche. Comme l’explique Fanny Rouxelin, directrice du pôle biodiversité terrestre au WWF, « la première cause de la dégradation du vivant est celle de l’habitat ». Les outre-mer, qui concentrent 80 % de la biodiversité française, manquent encore de données fiables, limitant l’analyse à la métropole. Pourtant, l’espoir persiste. Les 248 espèces protégées étudiées montrent une croissance moyenne de 120 % depuis 1990.

Celles bénéficiant d’un Plan National d’Actions (PNA) voient leur population multipliée par six. Des succès emblématiques : le vautour moine est passé d’un couple en 1996 à 55 aujourd’hui ; l’outarde canepetière progresse de 55 % depuis 1997 ; le flamant rose a quadruplé depuis 1958 grâce à des actions comme la restauration d’îlots en Camargue. Des espèces comme le loup (1 000 individus) ou le lynx (150-200) restent fragiles, menacées par le déclassement européen du loup en mars 2025, qui pourrait augmenter les tirs autorisés.

Le WWF appelle à amplifier les protections : réorienter les 37 milliards d’euros de subventions néfastes, appliquer le principe pollueur-payeur et créer des certificats biodiversité pour impliquer les entreprises.

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