Emmanuel Macron, abandonné par ses plus fidèles alliés : la fin solitaire d'un règne ?

Emmanuel Macron, abandonné par ses plus fidèles alliés : la fin solitaire d'un règne ?© Wiki commons
Emmanuel Macron à la Maison Blanche en août 2025
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Dans un climat politique explosif, Emmanuel Macron voit ses soutiens historiques le lâcher l'un après l'autre. Si Gabriel Attal s’éloigne ostensiblement du chef de l’État, d’autres n'hésitent pas à réclamer sa démission, à l’image d’Édouard Philippe et de Christian Estrosi, tandis que la presse multiplie les sondages accablants.

La crise politique qui secoue la France semble atteindre un point de non-retour : le président de la République, jadis adulé par une coalition hétéroclite, se retrouve esseulé face à l'implosion de son camp. Ses anciens lieutenants et alliés de longue date, autrefois piliers de sa majorité, exigent désormais son départ immédiat pour sauver le pays d'une paralysie institutionnelle. Ce désaveu collectif, amplifié par une presse unanime sur son isolement, pourrait signaler la fin de l’ère macronienne.

Les fissures au cœur de la macronie : Philippe, Estrosi et Attal en première ligne

Édouard Philippe, ancien Premier ministre (2017-2020) et chef du parti Horizons, a porté le premier coup. Candidat déclaré pour 2027, il a jugé « insoutenable » de prolonger la situation actuelle, évoquant un « affaissement de l'État » et appelant à une élection présidentielle anticipée une fois le budget 2026 adopté.

De son côté, Christian Estrosi, maire de Nice, vice-président d'Horizons et soutien jusqu’à peu du président, a rejoint Edouard Philippe dans une déclaration choc : « Seul le départ d’Emmanuel Macron et l’organisation d’une présidentielle anticipée nous permettront de sortir de la crise politique et économique sans précédent ».

Parmi les soutiens les plus inconditionnels du président, l’eurodéputée Valérie Hayer, placée tête de liste par Emmanuel Macron lui-même lors des élections européennes de 2024, s’est dite « surprise » des décisions prises par le président de la République. Elle s'aligne ainsi sur les critiques formulées par le chef du parti Renaissance Gabriel Attal qui avait affirmé à propos d’Emmanuel Macron : « Il y a eu la dissolution et des décisions qui donnent le sentiment d'une forme d'acharnement à vouloir garder la main ».

Seule Aurore Bergé, d’ordinaire très volatile en matière de fidélité politique, maintient son soutien au président arguant qu’il n’y a pas de mandat révocatoire dans la Ve République.  

Chez les alliés LR, Bruno Retailleau ne réclame pas la démission du président mais les langues se délient et la vice-présidente du parti Florence Portelli, affirme sans ambages : « Emmanuel Macron doit démissionner. Il méprise le peuple », évoquant un « divorce pour faute exclusive du conjoint ».

La presse, elle, d’ordinaire très docile, sonne le glas. Un sondage Odoxa pour Le Figaro révèle que 70 % des Français souhaitent la démission de Macron (+16 points en un an), contre 60 % se déclarant pour une dissolution. Les Échos, journal d’économie très peu hostile au président, parle même de « rupture sans retour ».

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