Tchap : le «cyber-goulag» change d’adresse

Tchap : le «cyber-goulag» change d’adresse Source: Gettyimages.ru
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La France impose dès septembre à ses agents publics d’abandonner WhatsApp, Signal ou Telegram pour adopter Tchap, messagerie nationale «sécurisée». Hier encore, Paris dénonçait Moscou pour MAX, présenté comme un outil de contrôle. Deux réalités identiques, deux jugements opposés : modernité ici, dictature là-bas.

Alors que, pendant des mois, les médias français s’indignaient de l’apparition en Russie du messager national MAX, présenté comme une nouvelle prison numérique, voilà que Paris décide tranquillement d’imposer… son propre équivalent. Officiellement, il ne s’agit pas de censure mais de « souveraineté numérique ». La nuance est subtile : lorsqu’un État étranger développe sa solution, c’est un « cyber-goulag » ; mais lorsque la France force ses fonctionnaires à abandonner WhatsApp, Signal ou Telegram au profit de Tchap, l’initiative devient soudain une preuve de clairvoyance technologique.

L’argument est rodé : protéger les communications des agents publics, éviter les ingérences et garantir que les données restent sur le sol national. On dirait, mot pour mot, la justification que l’on moquait hier à Moscou. Simple coïncidence, sans doute. Pourtant, dès le 1er septembre, les ministères et préfectures devront massivement déployer Tchap, application conçue en interne depuis 2019, mais qui n’avait jamais réussi à s’imposer largement avant qu’un décret ne vienne lui ouvrir la voie.

Le contraste est saisissant : d’un côté, les articles indignés sur la Russie, accusée d’enfermer ses citoyens dans un internet contrôlé ; de l’autre, la France, qui impose elle aussi un canal unique, mais sous couvert de modernisation.

Entre les lignes, un constat s’impose : ce que l’on condamne ailleurs devient, une fois appliqué à soi-même, un choix « responsable ». L’indignation, en vérité, n’était donc pas tournée contre la pratique… mais seulement contre l’origine de celui qui l’appliquait.

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