Grève à la SNCF : une semaine noire en vue pour le pont du 8 mai ?

Grève à la SNCF : une semaine noire en vue pour le pont du 8 mai ?© Wiki commons
La gare de Lyon à Paris sous la pluie en juin 2023
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Les syndicats SUD-Rail et CGT-Cheminots appellent à une grève de la SNCF du 5 au 11 mai, réclamant une hausse de 100 euros de la prime de travail. Les négociations ont échoué, laissant craindre de fortes perturbations sur les TGV et les TER.

À l’approche du pont du 8 mai, la menace d’une grève de la SNCF de grande ampleur plane, promettant des perturbations majeures pour les voyageurs. Les syndicats SUD-Rail et CGT-Cheminots, parmi les plus influents, ont déposé des préavis de grève couvrant la semaine du 5 au 11 mai, visant particulièrement les contrôleurs et les conducteurs. SUD-Rail, deuxième syndicat chez les contrôleurs, appelle à cesser le travail les 9, 10 et 11 mai, tandis que les conducteurs seront mobilisés le 7 mai. La CGT, majoritaire, lance un mouvement dès le 5 mai, incluant également les agents commerciaux et du matériel. Un mouvement semblable avait également été initié pour le week-end de Pâques mais avait finalement été évité.

Fabien Villedieu, secrétaire fédéral de SUD-Rail, n’hésite pas à parler de « semaine noire » et estime que « la balle est dans le camp de la direction de la SNCF », alors que les négociations avec la direction, notamment lors de la réunion du 23 avril, se sont soldées par un échec retentissant.

Au cœur des revendications, une augmentation de 100 euros nets par mois de la prime de travail, jugée essentielle par les syndicats face aux 1,6 milliard d’euros de bénéfices réalisés par la SNCF en 2024. « Ces trois dernières années, la SNCF a engrangé 5,3 milliards d’euros, mais les cheminots n’en voient jamais la couleur », déplore Fabien Villedieu.

Les conditions de travail pointées du doigt

Les syndicats dénoncent également des conditions de travail dégradées, notamment des modifications de plannings de dernière minute qui compliquent les conditions de travail des contrôleurs et conducteurs. Le Collectif national ASCT (CNA), influent chez les contrôleurs, soutient le mouvement, renforçant la mobilisation après des grèves marquantes en 2022 et 2024.

La direction, elle, campe sur ses positions et met en avant une hausse salariale moyenne de 2,2 % pour 2025, supérieure à l’inflation de 1,3 %, et une prime d’intéressement de 1 300 euros versée en avril. Elle insiste sur le fait que les rémunérations se discutent lors des négociations annuelles obligatoires, et non par catégorie, et refuse toute revalorisation spécifique de la prime. Quant aux plannings, elle propose des ateliers de travail et un audit prévu pour juin, avec des conclusions en septembre, une réponse jugée dilatoire par SUD-Rail.

Le ministre chargé des Transports, Philippe Tabarot, juge les revendications « illégitimes ». Face à l’impasse, SUD-Rail envisage de prolonger les préavis au-delà du 8 mai, tandis que la direction reconnaît un conflit potentiel. Les voyageurs, eux, risquent de payer le prix fort : les perturbations pourraient toucher les TGV, les TER et même des lignes internationales, avec des annulations annoncées dès 17h la veille des départs. En cas de trains supprimés, la SNCF promet des remboursements ou des échanges sans frais, mais l’incertitude domine à deux semaines du conflit. Alors que le dialogue social patine, la SNCF s’apprête à vivre une nouvelle épreuve de force.

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