Sondage : un Français sur deux juge qu’il y a trop de fonctionnaires
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Selon un sondage, un Français sur deux estime qu'il y a trop de fonctionnaires. La France compte 5,7 millions d’agents publics, soit 20% de la population active. Cette étude divise encore un peu plus la gauche et la droite.
Un sondage publié le 17 avril 2025 par Le Journal du Dimanche (JDD) révèle que 50 % des Français estiment qu’il y a trop de fonctionnaires en France, ravivant un débat sensible sur la fonction publique.
Cette enquête met en lumière une fracture dans l’opinion, alors que la France compte 5,7 millions d’agents publics, soit 20 % de la population active, selon l’Insee. Réalisé auprès d’un échantillon non précisé, le sondage montre que ce sentiment domine chez les sympathisants de droite et d’extrême droite, tandis que l’autre moitié juge le nombre adapté ou insuffisant, notamment dans la santé et l’éducation.
Un clivage gauche-droite
Ce clivage reflète une tension entre la perception d’une bureaucratie lourde et l’attachement aux services publics, renforcé depuis la crise du Covid 19. En 2022, la fonction publique employait 5,72 millions de personnes, en hausse de 0,3 %. Les trois branches – État (2 millions, incluant les enseignants), collectivités (2 millions) et hôpitaux (1,2 million) – font face à des réalités contrastées. Si les effectifs hospitaliers souffrent de 30 % de postes vacants, les collectivités sont critiquées pour leur « suradministration ».
Les salaires, parfois élevés (3 000 € mensuels pour certains seniors), et l’emploi à vie alimentent les critiques. Ce sondage s’inscrit dans un contexte politique explosif. Après la chute du gouvernement Barnier en décembre 2024, le gouvernement Bayrou, minoritaire, est sous pression pour réduire les dépenses.
Le Rassemblement national (RN) et Les Républicains (LR) exploitent ce mécontentement, tandis que La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) défendent les agents, dénonçant une stigmatisation.
Réformer la fonction publique reste un défi. Les grèves de décembre 2024 et la crise de recrutement (16 % des jeunes attirés contre 73 % en 2012) montrent les limites d’une approche punitive. Le gouvernement devra trouver un équilibre pour répondre aux attentes sans fragiliser les services publics, dans un climat où 83 % des Français doutent des intentions des politiques.
