Marine Le Pen : la dissuasion nucléaire française doit rester française
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En visite au Salon de l’agriculture, le samedi 1er mars, la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen, a fait savoir qu’elle n’admettait pas qu’on partage ou qu’on délègue la dissuasion nucléaire de la France.
La présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale a fait savoir le 1er mars qu’elle s’opposait catégoriquement à ce que son pays délègue une partie de sa souveraineté en matière de défense au profit de tout autre projet de défense commun au niveau européen.
«Je considère que la défense française doit rester la défense française, que la dissuasion nucléaire française doit rester une dissuasion nucléaire française, qu’on ne doit pas la partager et qu’on ne doit encore moins la déléguer», a déclaré Marine Le Pen.
Interrogée par les journalistes sur ce qu’elle pense de l’altercation de la veille au Bureau ovale entre le président américain Trump et le dirigeant ukrainien Zelensky, Marine Le Pen a déclaré : «Je pense que le chemin de la paix est un chemin difficile… que des dirigeants de nations puissent se parler avec passion, qu’il puisse y avoir des frictions, des mots durs… C’est assez normal, la vie et la politique ne sont pas si éloignées que cela».
Marine Le Pen a déclaré espérer que «ce moment difficile» serait la première étape vers la paix en rappelant que depuis trois années elle était pour une politique de soutien à l’Ukraine pour lui permettre d’arriver aux négociations de paix dans les meilleurs conditions possibles.
Une gifle considérable et un échec diplomatique majeur pour les pays européens
La chef des députés du Rassemblement national a indiqué que la conclusion majeure qu’il faut tirer de ce qui s’est passé la veille au Bureau ovale, c’est que ce sont les Américains qui décident aujourd’hui d’arrêter ou de continuer la guerre, «et ça, pour les pays européens, c’est une gifle considérable, un échec diplomatique absolument majeur et une perte d’influence qui saute aux yeux de tout le monde».
Elle a ajouté que cette situation plongeait dans la crise les pays de l’Union européenne qui souhaitent continuer la guerre. Le Pen a poursuivi en affirmant qu’à chaque crise l’Union européenne s’octroie des pouvoirs comme ça a été le cas avec la crise sanitaire et la crise migratoire. «Je vois bien qu’ils souhaiteraient que ce conflit perdure pour pouvoir s’attribuer les compétences en matière de défense», a-t-elle déclaré.