L'avocat des victimes juives de Merah estime que les indemnisations proposées sont «insuffisantes»
- Avec AFP
Un avocat de parents et d'élèves de l'école juive de Toulouse, où Mohamed Merah a tué 4 personnes en 2012, juge «insuffisantes» les propositions d'indemnisations faites à ses clients et menace d'engager une action en justice, a-t-on appris vendredi.
Me Simon Cohen, qui défend notamment l'épouse de Jonathan Sandler et le père de la petite Myriam Monsonego, a indiqué qu'il engagerait une action en justice s'il ne recevait pas de «proposition convenable, pas dans le chiffrage, mais dans les principes», de la part du Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme (FGTI) d'ici fin décembre. Les propositions représentent 20 % des sommes réclamées par Maitre Cohen (environ un million d'Euros pour la famille Sandler et 300 000 Euros pour la famille Monsonégo).
Lire aussi : Le père de Mohamed Merah aurait été payé pour se taire
L'avocat dit vouloir faire «évoluer le droit de l'indemnisation» pour «toutes les victimes de terrorisme», notamment celles des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis. «Au-delà du préjudice d'angoisse, il y a le retentissement psychologique de la situation traumatique qui a été vécue», non reconnu pour les victimes indirectes, assure-t-il. Ce préjudice «peut être mesuré de manière scientifique par une expertise confiée à un psychologue et un psychiatre».
Lire aussi : Soupçonné de recruter des djihadistes, l’«émir blanc» est condamné… pour un fusil de chasse
Faute d'accord pour l'indemnisation des victimes de Mohamed Merah leur avocat demande à la… https://t.co/jyfbaxF0EKpic.twitter.com/TnwJxzVNJr
— France 3 Midi-Py (@France3MidiPy) 1 Décembre 2015
L'avocat souhaite aussi faire reconnaître un «préjudice de surmédiatisation», «d'autant plus lourd que l'on a affaire à des familles de victimes tuées, qui sans arrêt, sans arrêt, sont confrontées aux images, aux commentaires, alors qu'elles pleurent leur morts».
Entre le 11 et le 19 mars 2012, Mohamed Merah a tué sept personnes à Toulouse et Montauban: trois militaires ainsi qu'un professeur et trois jeunes élèves d'une école juive.
Lire aussi : Renseignement : ces terroristes passés entre les mailles du filet