Nouveau premier ministre : Emmanuel Macron doit se prononcer, la gauche pose ses conditions
En déplacement en Pologne ce 12 décembre, Emmanuel Macron doit se prononcer dans la soirée sur la nomination d’un nouveau Premier ministre. Les noms qui ont pu circuler, jusqu’à présent, ont été rejetés par les composantes de la coalition de gauche.
«Les Français attendent un peu de nouveauté, de changement, de souffle. Et des candidates comme Lucie Castets cochent toutes ces cases !».
Plaidant de nouveau en faveur de celle qui fut l'été dernier la candidate du Nouveau Front Populaire (NFP) au poste de Premier ministre, la présidente des Ecologistes Marine Tondelier a témoigné ce 12 décembre, sur le plateau d'une matinale, de son agacement vis-à-vis des noms qui circulent pour remplacer Michel Barnier à Matignon.
Bayrou, Moscovici, Cazeneuve...
— Marine Tondelier (@marinetondelier) December 12, 2024
On ne cite que des hommes et des noms réchauffés qui sont dans le paysage depuis des décennies.
Ça ne séduit personne, c'est du passé.
Les Français attendent un peu de nouveauté, de changement, de souffle.
Et des candidates comme Lucie Castets… pic.twitter.com/PMjfOXnfk6
Parmi les hommes politiques évoqués et écartés par la secrétaire nationale des Ecologistes, figurent le centriste François Bayrou mais aussi deux anciens socialistes : Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve. Le président de la République est en déplacement en Pologne pour la journée et doit se prononcer dans la soirée du 12 décembre sur le nom de son futur chef de gouvernement.
Pas de ministre de droite et de centre droit pour le NFP
«Nous ne participerons à aucun gouvernement piloté par un Premier ministre de droite ou de centre-droit» a pour sa part déclaré le président du groupe socialiste au Sénat Patrick Kanner, interrogé ce 12 décembre sur le plateau de BFM TV.
Patrick Kanner (PS): "Nous ne participerons à aucun gouvernement piloté par un Premier ministre de droite ou de centre-droit" pic.twitter.com/607E8grPYq
— BFMTV (@BFMTV) December 11, 2024
Des propos qui font écho à ceux tenus par le sénateur communiste Ian Brossat, la veille au soir, sur le même plateau. Le parlementaire a ainsi déclaré : «si le prochain gouvernement ne rompt pas clairement avec le macronisme et les souffrances imposées au monde du travail, nous n’hésiterons pas à le censurer».
Chez les Ecologistes l’ancien candidat à la présidentielle et actuel sénateur Yannick Jadot a appelé à un «pacte républicain», intégrant les centristes, insistant sur le «manque de temps» pour avoir un «projet de mandature».
Les Insoumis, eux, n’entendent pas participer à une quelconque coalition, comme l’a exprimé la présidente du groupe à l’Assemblée nationale Mathilde Panot sur le plateau d'une chaîne privée le 11 décembre au soir : «si Emmanuel Macron refuse de nommer un gouvernement du NFP nous censurerons immédiatement ce gouvernement».
Si Emmanuel Macron refuse de nommer un gouvernement du NFP nous censurerons immédiatement ce gouvernement.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) December 11, 2024
Le vote de cette censure permettra de montrer ceux qui sont dans la majorité et ceux qui sont dans l’opposition. pic.twitter.com/qOKUCcIrCH
Sur une autre chaîne, du même groupe, le député RN Jean-Philippe Tanguy a déclaré que son parti voterait la censure «en cas de Premier ministre de gauche», sans préciser si les noms de Jean-Pierre Moscovici et Bernard Cazeneuve, passés par le Parti socialiste, étaient considérés comme de gauche par le parti présidé par Jordan Bardella.
L'annonce du nom du prochain Premier ministre n'est pas attendue avant le retour de Pologne d'Emmanuel Macron. Selon l'entourage de ce dernier, repris à la mi-journée par la presse, le président français doit rentrer à Paris «en début de soirée» après avoir «écourté» le programme de sa visite en Pologne.