L'entraînement de triathlon dans la Seine une nouvelle fois annulé en raison de la qualité de l'eau
Pour le deuxième jour consécutif, l'entraînement de triathlon dans la Seine a été annulé en raison de la qualité insuffisante des eaux. Si le fleuve parisien est impropre à la baignade le 30 juillet, les organisateurs pourraient reporter l'épreuve au 2 août ou même l'annuler et la transformer en duathlon.
Alors que l'épreuve de triathlon doit avoir lieu le 30 juillet à 8 heures du matin, l'entraînement du 29 juillet des athlètes dans la Seine a une nouvelle fois été annulé en raison des intempéries des derniers jours.
En effet, les organisateurs des Jeux olympiques ont dû annuler comme le 28 juillet l'entraînement prévu dans le fleuve parisien pour les compétiteurs du triathlon. Les hommes doivent concourir le 30 juillet, les femmes le 31. Les fortes pluies des 26 et 27 juillet ont entraîné une augmentation du niveau de pollution des eaux de la Seine. Les organisateurs restent néanmoins «confiants» pour la tenue des épreuves.
Le comité d’organisation des JO, la fédération internationale de triathlon, ainsi que les autorités locales ont pris la «décision d’annuler la partie natation de la familiarisation triathlon» prévue lundi matin, comme la veille, car les «niveaux de qualité de l’eau […] ne présentent pas les garanties suffisantes», ont-ils indiqué dans un communiqué.
Vers un report, une annulation... ou un duathlon ?
Si la qualité de l'eau n'atteint pas le niveau nécessaire le jour de l'épreuve, les organisateurs opteraient pour un report le 2 août, selon des informations de RMC. En revanche, si la Seine n'est toujours pas propre à la baignade pour les athlètes, l'épreuve pourrait se transformer en duathlon, avec le maintien uniquement des parties course à pied et cyclisme.
Les organisateurs ont toutefois noté que «comme observé en juillet, avec les conditions estivales (plus d’ensoleillement, températures plus élevées, absence prolongée de pluie), la qualité de l’eau de la Seine s’est améliorée de manière significative». Un regain qui avait notamment permis à Anne Hidalgo de s'y baigner le 17 juillet dernier.
La Seine constituait une source d’inquiétude permanente avant le début des Jeux olympiques. Durant des mois, les analyses de l’eau de la Seine ont révélé une pollution bactériologique élevée (Escherichia coli et entérocoques, deux pathogènes d’origine fécale). Une tendance encore confirmée par des relevés d’analyses publiés le 28 juin par la mairie de Paris, pointant du doigt à l’époque «un contexte hydrologique défavorable : pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en dessous des normes de saison et une pollution venue de l’amont».
Le 17 juillet, la maire de la capitale Anne Hidalgo s’était offerte une baignade dans la Seine, neuf jours avant le début des Jeux olympiques. «On veut que la photo soit la plus belle possible», avait confié auparavant son entourage à France Info. On rêve de cela depuis des années et des années», avait déclaré Anne Hidalgo, tout sourire, à la presse. «Tout le monde affirmait que c'était impossible, nous l'avons fait», avait-elle ajouté tout aussi triomphalement.
Pour rappel, la baignade dans la Seine a été interdite par un arrêté préfectoral datant de 1923 sous peine d'amende.