JO 2024 : le premier entraînement de triathlon annulé en raison de la pollution de la Seine
La Seine constituait une source d’inquiétude permanente avant le début des Jeux olympiques. Des craintes qui se sont confirmées au troisième jour des JO, puisque l’entraînement de natation du triathlon, qui devait se tenir dans la Seine ce 28 juillet, a été annulé en raison de la pollution du fleuve parisien.
Prévu ce 28 juillet au matin dans la Seine, le premier entraînement de natation du triathlon des JO 2024 a été annulé en raison de la pollution du fleuve parisien, a annoncé dans la matinée Anne Descamps, directrice de la communication du comité d'organisation des Jeux Olympiques. Le triathlon est la première épreuve olympique qui doit se tenir dans la Seine, avant la natation en eau libre la deuxième semaine des JO de Paris.
Selon Anne Descamps, les pluies tombées les 26 et 27 juillet dans la capitale française ont souillé la Seine pour les heures suivantes, contraignant les organisateurs à annuler l'entraînement de triathlon prévu dans la matinée du dimanche 28 juillet dans le fleuve. «La qualité de l’eau s’améliorera au cours des prochaines 48 heures», a promis Mme Descamps, et ce «compte tenu des prévisions météorologiques», a-t-elle invoqué.
De leur côté, le comité d'organisation des JO et la fédération internationale de triathlon se sont dits «confiants» sur la tenue des épreuves le 30 et 31. Ils n'ont pas précisé, en revanche, le taux des bactéries E.Coli et entérocoques, qui doit se situer en deçà d'un certain seuil.
Pollution bactériologique élevée
La Seine constituait une source d’inquiétude permanente avant le début des Jeux olympiques. Durant des mois, les analyses de l’eau de la Seine ont révélé une pollution bactériologique élevée (Escherichia coli et entérocoques, deux pathogènes d’origine fécale).
Une tendance encore confirmée par des relevés d’analyses publiés le 28 juin par la mairie de Paris, pointant du doigt à l’époque «un contexte hydrologique défavorable : pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en dessous des normes de saison et une pollution venue de l’amont».
Mais, depuis début juillet, le fleuve a été baignable «11 jours, ou 10 jours», avait affirmé le 12 juillet sur RFI l'adjoint au mairie de Paris chargé des JO et de la Seine.
La baignade dans la Seine, un enjeu politique
Le 27 juillet, le maire de la capitale Anne Hidalgo s’était offerte une baignade dans la Seine, neuf jours avant le début des Jeux olympiques. «On veut que la photo soit la plus belle possible», avait confié auparavant son entourage à France Info.
On rêve de cela depuis des années et des années», avait déclaré Anne Hidalgo, tout sourire, à la presse. «Tout le monde affirmait que c'était impossible, nous l'avons fait», avait-elle ajouté tout aussi triomphalement.
Pour rappel, la baignade dans la Seine a été interdite par un arrêté préfectoral datant de 1923 sous peine d'amende.