L’organisateur des attentats à Paris se vante d’être facilement entré dans l’UE en tant que réfugié
Le commanditaire présumé des attaques du 13 novembre à Paris qui aurait d’après les médias projeté d’autres attentats visant des transports et des écoles, s’est moqué de la politique sans frontières qui lui a permis d’entrer en tant que réfugié.
Abdelhamid Abaaoud, un citoyen belge d’origine marocaine adepte de l’Etat islamique et à l’origine du massacre qui a secoué Paris et sa banlieue le vendredi 13 novembre, a raconté à sa cousine, Hasna Ait Boulahcen qu’il «entendait infliger des dégâts encore pires dans les quartiers proches des Juifs», d’après la déclaration d’un témoin cité par l’hebdomadaire Valeurs Actuelles. Cette information a été plus tard confirmée à Reuters par des sources proches de l’enquête.
Deux jours après les attentats, Abaaoud s’est adressé à sa cousine, qui a été dans un premier temps qualifiée de première femme kamikaze, avant que les enquêteurs n’en viennent à la conclusion qu’elle n’était pas à l’origine de l’explosion dans laquelle elle a trouvé la mort. Il lui a demandé de le cacher, alors qu’il projetait de nouveaux actes terroristes. Il a également promis de lui donner 5 000 euros pour qu’elle puisse acheter deux costumes et deux paires de chaussures pour lui et son complice, qui n’a pas encore été identifié.
Les terroristes projetaient d’utiliser ces costumes pour se fondre dans la foule lors d’une attaque planifiée dans le quartier commercial de La Défense, rapportent des médias français. Ce projet a été confirmé par le procureur de la République François Molins.
D’après un rapport confidentiel d’un témoin révélé cette semaine à Valeurs Actuelles, Abaaoud s’est aussi moqué de la porosité des frontières européennes, en se vantant d’être facilement et ouvertement entré en Europe parmi les réfugiés et en vivant en France pendant encore deux mois sans être inquiété.
Abbaoud a affirmé qu’il a profité de la crise migratoire toujours en cours en Europe en entrant par la Grèce déguisé en réfugié. Il a aussi qualifié la France de «zéro», apparemment en se référant à l’incapacité des autorités à le repérer, a révélé le magazine.
Cette information a été plus tard confirmée par les sources proches de l’enquête, alors que le parquet de Paris a annoncé qu’une investigation sera ouverte sur la fuite de cette information confidentielle à l’origine des révélations de la presse.
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