Une trentaine d’émeutiers tentent de pénétrer dans le centre pénitentiaire de Fresnes

Alors que les émeutes urbaines s’intensifient en France, la prison de Fresnes a subi une tentative d’intrusion par une trentaine d’individus, qui n’ont pas réussi à pénétrer dans l’établissement. Le garde des Sceaux se rend sur place, ce 29 juin.

La prison de Fresnes prise d’assaut. Un événement inédit qui s’est déroulé dans un contexte sécuritaire fortement dégradé, avec la multiplication des émeutes partout en France, que les forces de l’ordre semblent avoir du mal à contenir.

Dans la nuit du 28 au 29 juin, vers une heure du matin, le centre pénitentiaire situé dans le Val-de-Marne, au sud de Paris, a été l’objet de tentatives d’intrusion de la part d’une «trentaine voire une quarantaine d’individus» masqués, a indiqué au Figaro une source qui se trouvait sur place au moment des faits.

Ils ont tout d'abord arrosé l’établissement au mortier d’artifice, déclenchant les sirènes d’alarme, qui ont été entendues jusque dans les villes avoisinantes, dont Antony. Puis ils s’en sont pris au poste de sécurité à l’entrée du domaine de la prison.

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Ce poste donne accès aux résidences des surveillants, à la maison d’arrêt, à la maison d’arrêt des femmes ou encore à l’hôpital pénitentiaire. Des vidéos filmées par les émeutiers montrent qu’ils ont pu pénétrer dans cette enceinte, mais pas dans les établissements pénitentiaires proprement dits. 

Le Raid envoyé à Fresnes

«Il aura fallu la mobilisation de la totalité des personnels pour parvenir à repousser les assaillants», assure le syndicat Force ouvrière Justice, dont dépend le centre pénitentiaire, dans un tweet publié ce 29 juin au matin. De plus, le Raid, l’unité d’élite de la police nationale, a été dépêché sur place.

Des vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrent également des incendies au sein du centre pénitentiaire, sans qu’il soit possible de savoir si le feu a été causé par les tirs de mortier d’artifice, une action des détenus, des assaillants ou autre chose.

Ce 29 juin dans la matinée, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, a annoncé qu'il allait se rendre sur place pour rencontrer les personnels de l’établissement. Au même moment, Eric Ciotti, président du parti de droite Les Républicains (LR), a dénoncé ces violences. «Des gangs armés ont cherché à tuer des policiers, ont pris pour cible des habitations et ont même tenté de libérer des prisonniers à Fresnes… C’est intolérable», a-t-il tweeté.

L’événement n’a à cette heure pas suscité d’autres commentaires.