Un militant écologiste met le drapeau du Panthéon en berne, des élus EELV saluent l'action (VIDEO)
Pour dénoncer ce qu'il perçoit comme l'inaction du gouvernement dans la lutte contre le réchauffement climatique, un activiste est monté sur le Panthéon et s'est accroché au drapeau français qu'il a mis en berne. Des élus EELV ont salué son action.
Un militant du collectif écologiste Dernière Rénovation s'est accroché au drapeau du Panthéon à Paris ce 31 octobre et l'a mis en berne pour dénoncer ce qu'il considère être l'inaction du gouvernement en matière de lutte contre le changement climatique.
«Ce puissant symbole a été choisi afin de souligner la gravité du danger qu’encourt la population française à l’heure où aucune mesure importante n’est prise par le gouvernement pour enrayer le réchauffement», a ainsi précisé le collectif sur son compte Twitter.
EN DIRECT - Dernière Rénovation met en berne le drapeau français situé sur le toit du Panthéon
— Dernière Rénovation (@derniere_renov) October 31, 2022
Sasha, 24 ans, citoyen soutenant #DerniereRenovation, a mis le drapeau 🇫🇷 en berne sur le toit du Panthéon et s’est accroché à son mât.#a22network#resistancecivile#pantheonpic.twitter.com/eDu6iBrww4
«Je suis un citoyen ordinaire. J’aime mon pays, et je ne supporte plus de voir sa population et ses paysages sacrifiés par un gouvernement mensonger et criminel», a déclaré le militant cité dans un tweet par Dernière Rénovation.
Florence Berthout, la maire du 5e arrondissement où se situe le Panthéon, a confié à BFM TV que l'action avait «duré peu de temps» et que le militant était redescendu, notamment aidé par les pompiers.
Des élus d'EELV soutiennent l'action
L'action a été saluée par plusieurs responsables d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) sur Twitter, comme le secrétaire national adjoint du parti Jérémie Crépel : «Soutien à cette nouvelle action de désobéissance civile pacifique. Il est plus qu'urgent d'agir pour le climat !»
Soutien à cette nouvelle action de désobéissance civile pacifique. Il est plus qu'urgent d'agir pour le #Climat ! https://t.co/GnnLCAX7nY
— Jérémie Crépel 🇪🇺🌻🏳️🌈 (@JeremieCrepel) October 31, 2022
«Notre jeunesse exhorte le pays à agir pour le climat. On peut ne pas partager les méthodes mais entendons cet appel c'est de son avenir et de l'avenir de notre pays dont il s'agit. Rénovons pour l'emploi, la santé, l'autonomie énergétique et le climat !», a également commenté le député EELV Julien Bayou.
Notre jeunesse exhorte le pays a agir pour le #climat.
— Julien Bayou (@julienbayou) October 31, 2022
On peut ne pas partager les méthodes mais entendons cet appel c'est de son avenir et de l'avenir de notre pays dont il s'agit.
Rénovons pour l'emploi, la santé, l'autonomie énergétique et le climat !#DerniereRenovationhttps://t.co/PgA5SzzX8s
Pour la conseillère régionale des Hauts de France Marine Tondelier «les risques que prennent ces jeunes pour interpeller celles et ceux qui ne voient pas l'effondrement en cours et font le choix, conscient ou pas, de l'inaction climatique, [doivent] leur ouvrir les yeux». «C'est l'habitabilité de la terre d'ici 2050 qui est en jeu», a-t-elle ajouté.
Les risques que prennent ces jeunes pour interpeller celles et ceux qui ne voient pas l'effondrement en cours et font le choix, conscient ou pas, de l'inaction climatique, doit leur ouvrir les yeux.
— Marine Tondelier (@marinetondelier) October 31, 2022
C'est l'habitabilité de la terre d'ici 2050 qui est en jeu.#DernièreRenovationhttps://t.co/e2ZTgBodlb
Dernière Rénovation multiplie les actions de «désobéissance civile» ces derniers temps. Le 28 octobre, une dizaine de membres du mouvement écologiste ont bloqué l'autoroute A6a près d'Arcueil au sud de Paris pour «contraindre le gouvernement à adopter un plan ambitieux de rénovation thermique des bâtiments d'ici 2040, premier pas vers une réduction significative des émissions carbone de la France».
Plus tard dans la soirée, un jeune homme portant un tee-shirt blanc où l'on pouvait lire l'inscription en anglais «We have 879 days left» (il nous reste 879 jours) avait interrompu une représentation de La Flûte enchantée à l'Opéra Bastille, à Paris, en s'attachant par le cou avec un antivol de vélo à une échelle qui constituait un des éléments du décor.