CRISE EN ARMENIE

Malgré la hausse des coûts de production et, pour certaines le coût du retrait de Russie, les entreprises du CAC 40 réalisent encore de superbes bénéfices. Une manne largement redistribuée aux actionnaires, et beaucoup moins aux salariés.
Avec le rattrapage post-pandémique, l’année 2022 a été faste pour les ténors de la cote. La crise de l’énergie a en particulier favorisé le bénéfice record de TotalEnergies. Quant au secteur du luxe, rien ne semble l’atteindre.
Au terme d’une année de chute, le CAC 40 s’est ressaisi grâce aux perspectives de réouverture de l’économie en Chine où les mesures sanitaires s’assouplissent. Pour le moment, ce vent d’espoir souffle principalement sur le secteur du luxe.
Selon le cabinet Proxinvest, la rémunération moyenne des grands patrons français a atteint un sommet en 2021, à 7,9 millions d'euros. Un chiffre qui fait bondir la gauche, sur fond d'augmentation de la pauvreté et de réforme de l'assurance-chômage.
Selon l’ONG «Observatoire des multinationales» les dividendes versés par les entreprises de l’indice boursier français ont atteint un nouveau record en 2021 et les rémunérations des patrons ont elles aussi connu des augmentations hors normes.
En 2021, les dirigeants des entreprises du CAC 40 ont perçu des rémunérations moyennes de 8,7 millions d’euros. Carlos Tavares, patron du groupe automobile Stellantis (Peugeot-Citroën, Fiat…) devrait percevoir 19 millions d’euros.
Le bilan du mandat d'Emmanuel Macron établi par Mediapart révèle une hausse très forte des rémunérations des dirigeants des grandes entreprises, qui n'ont absolument pas souffert de la crise sanitaire, ni tenu les promesses de retenue.
Vent de panique sur les marchés d’actions européens qui enregistrent de lourdes pertes, plombés par le contexte international. Pour limiter leur exposition, les investisseurs s’orientent vers des placements refuge comme l’or et les emprunts d’Etat.
Les Bourses mondiales volent de record en record, notamment à Wall Street et à Paris qui enregistre un CAC 40 à plus de 7 000 points. Comment expliquer une telle euphorie ? Les Bourses ne sont-elles pas déconnectées de l’économie réelle ?
Cette semaine dans C’est Cash, Amira Bendjaballah Jean-Pierre et Olivier Delamarche s’intéressent aux dividendes versées par le CAC 40 malgré la crise sanitaire.
A en croire le dernier rapport de l'Observatoire des multinationales, les aides publiques mises en place par le gouvernement français pendant la crise sanitaire auraient significativement profité aux actionnaires des entreprises du CAC 40.
L’impact économique de la pandémie a fait chuter le montant global des dividendes au cours du second trimestre. La chute est plus forte en Europe et en particulier au Royaume-Uni.
L'Institut Montaigne, financé par de grandes entreprises, a publié une note proposant neuf mesures d'allongement du temps de travail présentées comme «le prix, au moins provisoire, à payer pour sauver notre économie de la ruine».
Avec un ton guerrier, l’exécutif pousse très loin la reprise en main de l’économie. Injonction au BTP de reprendre le travail, projets de nationalisations, interdiction des dividendes… L'Etat veut être partout, même là où on ne l’attendait plus.
Les Etats du nord de l’Europe, Allemagne en tête, se sont toujours opposés à l’idée d’obligations émises au nom de la zone euro. Mais le représentant du Portugal au conseil de la BCE estime que le moment est venu de briser ce tabou.