Conflit en Ukraine : les Bourses européennes poursuivent leur chute
- Avec AFP
Vent de panique sur les marchés d’actions européens qui enregistrent de lourdes pertes, plombés par le contexte international. Pour limiter leur exposition, les investisseurs s’orientent vers des placements refuge comme l’or et les emprunts d’Etat.
Paris chutait de 3,25% et Francfort de 3,32% vers 10h25 (heure de Paris) ce 4 mars, tandis que Londres lâchait 2,72%, les investisseurs quittant le marché actions pour des actifs jugés plus sûrs comme les emprunts d'Etats ou l'or (+0,35%).
L'indice CAC 40 a perdu sur les cinq derniers jours de plus de 6,5% pour s’établir sous la barre psychologique des 6200 points. C’est déjà la pire semaine depuis mi-mars 2020, au moment de l'annonce du confinement en France.
Les analystes du spécialiste du courtage en ligne grand public, Saxo Banque, cités par l’AFP estiment que le marché s’oriente en fonction du développement de la guerre en Ukraine et que «le risque baissier demeure extrêmement présent».
Le contexte économique reste fortement assombri par la guerre en Ukraine qui pousse les matières premières fossiles (gaz naturel, pétrole) et agricoles (blé meunier, maïs) à des sommets et alimente une inflation déjà forte aux Etats-Unis et en Europe.
«Si l'environnement actuel prévaut, il est peu probable que les choses s'améliorent, ce qui signifie que tout ce qui n'est pas un cessez-le-feu pourrait faire grimper les prix encore plus haut», s'inquiète Michael Hewson, analyste des marchés d’actions, cité par l’AFP.
Les valeurs de la défense restaient en revanche recherchées, comme Thalès (+1,12% à 107,90 euros). Dassault Aviation qui a vu son bénéfice net doubler, à 605 millions d'euros en 2021, année marquée par une explosion de ses commandes d'avions de combat Rafale à l'export, voyait son titre prendre 0,92% à 132,20 euros.
Michelin (-2,77% à 114,00 euros) va arrêter la production de certaines de ses usines en Europe à cause de problèmes de «logistique» liés à la crise.
Le groupe para-pétrolier français CGG, qui a réduit sa perte l'an dernier, a déclaré le 3 mars qu’il surveillerait «très attentivement» les implications de l'opération militaire russe en Ukraine. La Russie représentait 4% de son chiffre d'affaires l'an dernier. Après une chute de près de 6% dans les premiers échanges, le titre se stabilisait vers 11h30 heure de Paris.