ANALYSE

Plusieurs milliers de personnes ont défilé à Paris à l’appel du parti de Florian Philippot, en faveur des motions de censure déposées contre le gouvernement. Celui-ci a en effet enclenché l'article 49.3 pour faire passer la réforme des retraites.
Plusieurs députés LR ou centristes indécis ou montrant un rejet sur la réforme des retraites auraient reçu des propositions d'aides de macronistes dans leur circonscription en échange de leur voix à l'Assemblée, selon leurs propres témoignages.
Les Républicains de l'Assemblée ont envoyé, puis supprimé un communiqué se félicitant d'un accord trouvé avec les sénateurs sur la réforme des retraites, alors que la commission mixte paritaire n'était pas encore terminée.
S'il estime «légitime» de déposer une motion de censure contre le gouvernement en cas de recours au 49.3, François Hollande juge qu'elle ne passera pas à cause des Républicains. Voter une motion du RN lui paraît par ailleurs inacceptable.
La chambre haute du Parlement a adopté cet article au cœur de la réforme très contestée du système de retraites, le gouvernement espérant désormais que les débats sur les autres dispositions s'achèvent avant l'échéance du 12 mars à minuit.
Les débats dans l'hémicycle ont été sérieusement perturbés après que le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti a adressé deux bras d'honneur à Olivier Marleix, qui venait de rappeler à la tribune sa mise en examen pour prises illégales d'intérêt.
L'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy fustige la réforme des retraites menée par le gouvernement et Emmanuel Macron. Il apporte d'ailleurs son soutien aux manifestants et aux blocages pour faire reculer l'exécutif sur le sujet.
Dans une lettre ouverte adressée au président de la République, des élus de la droite et du centre sollicitent un plan de sauvetage des édifices religieux situés dans les petites communes, celles-ci ayant du mal à en assurer le coûteux entretien.
Le président des Républicains, Eric Ciotti, a démis de ses fonctions de vice-président du parti le député du Lot, Aurélien Pradié, en raison de ses prises de position hostiles à la réforme des retraites, pourtant soutenue par le parti de droite.
Le gouvernement a essuyé un revers le 14 février au soir, une majorité de députés ayant rejeté la création de cet indicateur relatif à l'emploi des seniors. Les voix des Républicains ont fait défaut, LFI et le RN se sont félicités du résultat.
La proposition de loi portée par les socialistes pour lutter contre la précarité étudiante n'a pas été adoptée, la majorité et les Républicains ayant battu le rappel de leurs troupes pour contrer l'addition des voix de la gauche et du RN.
Après une petite modification du projet de loi sur la retraite, Marine Le Pen s'est moquée des pourparlers entre le gouvernement et LR. Pour la présidente du groupe RN, «cela n'est pas suffisant» et elle se dit prête à voter le texte déposé par LFI.
L'élu centriste Charles de Courson a estimé qu'il serait cohérent de demander des efforts aux parlementaires, en particulier aux sénateurs, alors que la réforme des retraites prévoit de supprimer une série de régimes spéciaux.
Charles-Ange Ginésy, président LR du département des Alpes-Maritimes, a déclaré avoir saisi le ministère de l'Intérieur et le garde des Sceaux afin que «l’Etat assume sa responsabilité face à une immigration massive» à la frontière franco-italienne.
Leurs électeurs d’un côté, le gouvernement et ses concessions de l’autre. Le parti d’Eric Ciotti apparaît divisé à la veille de l’arrivée à l’Assemblée du texte de la réforme des retraites. Les Républicains espèrent pourtant en être les arbitres.
Le gouvernement relance une politique nucléaire avec l'intention de construire au minimum six nouveaux réacteurs. Alors que les Républicains jugent ce projet «nécessaire» les écologistes le considèrent «à contresens de l'histoire».
D'après le chef des Républicains au palais du Luxembourg, les élus de droite n'auront guère à se forcer pour voter une réforme qu'ils appellent de leurs vœux depuis plusieurs années. Plusieurs figures du parti expriment cependant des réserves.
Le patron de LR Eric Ciotti se dit prêt à «voter une réforme juste» des retraites, ouvrant grand la porte au projet qui sera présenté par l'exécutif le 10 janvier. Un positionnement qui satisfait le gouvernement et ne surprend pas les oppositions.
Polit'Mag avec nos éditorialistes Alexis Poulin, Eric Revel et Didier Maïsto, ainsi que notre invité Thibault Simonin, élu Reconquête des Hauts-de-Seine.
Eric Ciotti a remporté son duel qui l'opposait au sénateur Bruno Retailleau dans le cadre du second tour de l'élection du président des Républicains. Le député des Alpes-Maritimes a récolté 53,7% des voix.