Washington pousserait «discrètement» des entreprises à acheter et transporter plus d'engrais russes

Un agriculteur fertilise un champ dans la banlieue de Francfort, en Allemagne, le lundi 4 avril 2022 (image d'illustration).© Michael Probst Source: AP
Un agriculteur fertilise un champ dans la banlieue de Francfort, en Allemagne, le lundi 4 avril 2022 (image d'illustration).
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Face à la forte baisse des approvisionnements agricoles mondiaux liée aux sanctions occidentales contre la Russie, l'administration américaine encouragerait des acteurs économiques du secteur à reprendre leurs achats d'engrais russes.

A en croire un article publié le 13 juin par Bloomberg, l'administration américaine encouragerait «discrètement» les entreprises agricoles et maritimes à acheter et à transporter plus d'engrais russes. Et pour cause, du fait des sanctions économiques décrétées par Washington et ses alliés contre Moscou en raison du conflit ukrainien en cours, de nombreuses entreprises occidentales liées au commerce agricole international auraient levé le pied «de peur de ne pas respecter les règles par inadvertance».

Des tractations impliquant l'ONU

«[Cette incitation des autorités américaines fait] partie de négociations complexes et difficiles en cours impliquant les Nations unies pour augmenter les livraisons d'engrais, de céréales et d'autres produits agricoles en provenance de Russie et d'Ukraine», explique l'agence de presse américaine selon qui les craintes des entreprises du secteur auraient provoqué une forte baisse des approvisionnements mondiaux. Un phénomène en partie responsable d'une «flambée des prix alimentaires» en Occident. 

«Des livraisons d'engrais insuffisantes cette année pourraient également affecter les récoltes de l'année prochaine», souligne encore Bloomberg.

Les sanctions visant la Russie comportent leur lot d'effets pervers que de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer, y compris en Occident. Dans un récent article du Guardian, l'analyste économique Larry Elliot a par exemple souligné en quoi les mesures économiques mises en place contre Moscou avaient engendré une hausse des prix du carburants et des prix alimentaires à travers le monde. Fin mai, l’un des chroniqueurs du journal britannique, Simon Jenkins, appelait pour sa part l’Union européenne à abandonner les sanctions.

Fait notable, simultanément aux craintes exprimées en Occident, la critique des sanctions occidentales antirusses est également prégnante sur le continent africain. Lors d'un récent entretien avec Vladimir Poutine, le président sénégalais Macky Sall a par exemple insisté sur le fait que les sanctions contre la Russie avaient «entraîné plus de gravité, puisque [les pays africains n'avaient] plus accès aux céréales venant de Russie [et] aux engrais [...] créant une sérieuse menace sur la sécurité alimentaire du continent», il avait ainsi appelé à ce que le secteur alimentaire soit «hors des sanctions» imposées par les Occidentaux.

Plus récemment, la Turquie a jugé «légitime» la demande de la Russie de lever les sanctions appliquées aux exportations agricoles russes pour faciliter les exportations ukrainiennes. «Si nous devons ouvrir le marché international ukrainien, nous pensons que lever les obstacles aux exportations russes est légitime», a en effet déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu, le 8 juin, à l’occasion de la visite à Ankara de son homologue russe Sergueï Lavrov visant à trouver un accord sur les exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire.

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