Nucléaire : Xavier Bertrand promet «de nouveaux réacteurs dès l'été 2022»… s’il est élu
- Avec AFP
Déjà en campagne pour l’élection présidentielle de 2022, le président de la région des Hauts de France s’est prononcé pour la construction rapide de nouveaux réacteurs. En outre, il veut changer la législation sur l’énergie éolienne.
«Si je suis élu président de la République, c'est dès l'été 2022 que je prendrai la décision de lancer de nouveaux réacteurs, je ne tergiverserai pas, je prendrai cette décision très clairement», a déclaré le président du conseil régional des Hauts-de-France le 18 avril sur France Inter.
«Le nucléaire est une énergie d'avenir. C'est aussi toute une filière où la France a de l'avance, où la France est synonyme d'excellence. Et c'est aussi ce qui permet aux Français d'avoir une facture d’électricité qui leur coûte beaucoup moins cher qu'en Allemagne», a ajouté Xavier Bertrand.
Pro-nucléaire assumé, il s'est en revanche montré très critique envers l'éolien, appelant à «changer les textes car on ne peut plus imposer des projets éoliens comme aujourd'hui».
«Je ne vois pas pourquoi on ne met pas le même accent sur le photovoltaïque, sur toute l'énergie marine. C'est éolien, éolien», a-t-il déploré. «Tous ceux qui font la promotion de l'éolien, j'en vois très peu habiter au pied d'une éolienne», a-t-il ajouté.
Tous ceux qui font la promotion de l'éolien, j'en vois très peu habiter au pied d'une éolienne
Elu dans la région qui compte la plus grande centrale nucléaire d'Europe, à Gravelines (Nord), l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy assure que les élus locaux sont favorables à un nouveau réacteur dans le Nord, et cela signifie, selon lui, que «la population y est favorable aussi».
Le nucléaire pourrait être l'un des enjeux de la campagne présidentielle dans un pays qui produit quelque 70% de son électricité grâce à ses centrales, dont la durée de vie a été rallongée jusqu'à 50 ans. Le gouvernement a choisi une trajectoire de réduction de cet objectif à 50% en 2035.
EDF envisage la construction de six réacteurs et doit présenter un dossier complet au gouvernement à la mi-2021. Mais aucune décision ne devrait être prise d’ici la fin du quinquennat, le gouvernement ayant annoncé qu’il attendait pour se prononcer le démarrage de l'EPR de Flamanville (Manche), prévu désormais pour la fin 2022, après des années de retard et un envol du coût de construction.