Total perd 7,2 milliards en 2020 et veut changer de nom
L'entreprise énergétique a vu son bénéfice net ajusté chuter de 66% l'année dernière à cause de la pandémie de Covid-19 «qui a fortement affecté la demande mondiale», et de la crise du pétrole, a expliqué son PDG Patrick Pouyanné le 9 février.
Total dans le rouge : l'entreprise a annoncé le 9 février 2021 une perte nette de 7,2 milliards de dollars pour l'année 2020, alors qu'elle avait réalisé un bénéfice de 11,2 milliards en 2019. Une différence que le groupe explique par la crise du Covid-19 qui a pesé sur les cours pétroliers, conjuguée à des dépréciations déjà annoncées.
Une baisse de production de 5% en 2020
«L'année 2020 a connu deux crises majeures : celle de la pandémie de la Covid-19 qui a fortement affecté la demande mondiale, et celle du pétrole qui a conduit les prix du Brent [pétrole brut] à un niveau inférieur à 20 dollars par baril au cours du deuxième trimestre», a justifié le PDG Patrick Pouyanné dans un communiqué.
Alors qu'il souhaite changer de nom pour devenir TotalEnergies, afin de refléter la transition énergétique (cette nouvelle appellation sera proposée à l'assemblée générale des actionnaires en mai), le groupe pétrolier a vu son bénéfice net ajusté – excluant des éléments exceptionnels et servant de référence – chuter de 66% à 4,06 milliards.
Dans le contexte de la pandémie, l'entreprise a dû baisser sa production d'hydrocarbures de 5% en 2020. Les résultats nets sont sont aussi victimes des dépréciations d'actifs de 8,1 milliards de dollars, annoncées en juillet 2020, à cause de la faiblesse des cours et des nouveaux objectifs climatiques.
«Le groupe affirme sa volonté de se transformer en une compagnie multi-énergies pour répondre au double défi de la transition énergétique : plus d'énergie, moins d'émissions», a indiqué Patrick Pouyanné. Par le possible changement de nom, ajoute le PDG, les actionnaires auront «l'opportunité d'approuver cette stratégie et l'ambition de transition vers la neutralité carbone qui la sous-tend».