Chute en bourse : la stratégie anti-Trump de Facebook et Twitter va-t-elle leur coûter cher ?
Les deux réseaux sociaux californiens ont accusé une baisse de leur valeur boursière concomitante à leur mesures visant à bâillonner Donald Trump et certains de ses soutiens. S'agit-il d'une réaction ponctuelle ou d'une tendance de fond?
Le 11 janvier à la fermeture des marchés, les actions deux réseaux sociaux Facebook et Twitter affichaient respectivement un repli de 4% et 6,4%. Une baisse qui touchent aussi dans une moindre mesure les autres géants du numérique Apple, Google et Amazon, et qui fait suite aux actions intentées contre le président américain Donald Trump et certains de ses soutiens.
La capitalisation de Twitter en bourse (40 milliards de dollars) est 19 fois plus faible que celle de Facebook (762 milliards) comme le rappelle Capital, mais les deux réseaux sociaux ont connu une baisse comparable – certes d'une ampleur limitée, mais à surveiller dans les prochains jours.
Suite à l'intrusion de partisans de Donald Trump dans le Capitole le 6 janvier, Mark Zuckerberg avait annoncé le lendemain que les comptes Facebook et Instagram du président américain Donald Trump seraient bloqués pour une durée indéterminée et pendant «au moins les deux prochaines semaines» jusqu'à la passation de pouvoir avec Joe Biden. Twitter avait quant à lui déclaré le 8 janvier avoir définitivement suspendu le compte personnel de Donald Trump aux 88 millions d'abonnés, réactions qui a créé la polémique, notamment en France.
Suite aux nombreuses suppressions de comptes pratiquées par Twitter, l'application Parler est devenue le refuge de certains conservateurs. Or, Apple et Google – qui ont retiré le réseau social Parler de leurs magasins d'applications – ont également vu le cours de leurs actions baisser d'environ 2,3%. Même sanction pour Amazon – qui a annoncé le 10 janvier son intention de couper l'accès de Parler à ses serveurs – qui a vu son action baisser de 2,15%.