ADP : jusqu'à 700 postes supprimés par la direction selon un syndicat
Le groupe ADP pourrait supprimer jusqu'à 700 postes dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective qui a fait l'objet d'une présentation aux organisations syndicales de la part de la direction selon l’UNSA-SAPAP.
Les conséquences économiques de la pandémie de Covid-19 se font sentir et le groupe ADP (anciennement Aéroports de Paris) pourrait supprimer plusieurs centaines de postes selon un communiqué mis en ligne le 1er septembre par l’UNSA-SAPAP (Syndicat Autonome du Personnel Aéroports de Paris).
700 postes non remplacés selon l’UNSA-SAPAP
«L’objectif [de la direction] a été de nous présenter des mesures de départs volontaires qui concerneraient jusqu’à 1 400 salariés, dont 700 qui ne seraient pas remplacés», explique notamment l'organisation syndicale dans son résumé de la présentation d'une rupture conventionnelle collective, par la direction d'ADP.
Dans le même communiqué, le syndicat évoque «un accord "Performance Collective" à hauteur de 59,3 Millions d’euros d’économies par an qui touche toute la structure sociale de l’entreprise». «L’actionnaire principal [l'Etat] doit s’engager dans une politique de limitation du versement du coupon de dividendes à hauteur des efforts des salariés, et ceci au moins sur la durée des accords», conclut l’UNSA-SAPAP.
«La direction n'a pas souhaité faire de commentaire», rapporte l'AFP, qui a contacté le groupe. Et l'agence de presse de préciser : «L'objectif d'ADP dans les négociations pour réduire la masse salariale du groupe vise à revenir dans le vert par des réductions de salaires et "très peu de suppressions d'emplois", avait assuré fin juillet le PDG du groupe Augustin de Romanet».
Au mois de mars 2020, le Conseil constitutionnel a constaté officiellement l'échec du projet de référendum sur la privatisation du groupe Aéroports de Paris (ADP) qui n'a pas obtenu en neuf mois le soutien de 10% des électeurs exigé pour être validé.
Invité le 1er septembre sur RMC et BFMTV, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a de son côté affirmé qu'il était «probable» que la privatisation n'intervienne pas avant 2022, expliquant que Cette vente n'était «pas d’actualité» compte tenu de la crise économique liée à l’épidémie de coronavirus.