Jean Castex annonce de nouvelles baisses d'impôt pour les entreprises, le Medef satisfait
Le Premier ministre a donné quelques orientations du futur plan de relance. Il a promis que les entreprises se verraient notamment offrir une baisse d'impôts de production de 10 milliards d'euros. Le Medef a applaudi le chef du gouvernement.
Le Premier ministre Jean Castex a donné satisfaction au Medef lors de son université d'été le 26 août à l'hippodrome de Paris Longchamp. Devant un parterre de chefs d'entreprise impatients, Jean Castex a en effet annoncé les modalités d'une baisse des impôts de production «à hauteur de 10 milliards d'euros par an» à partir de 2021. L'organisation patronale réclame justement depuis le début du quinquennat une baisse d'impôt afin de pouvoir «se battre à armes égales» avec les pays voisins, au premier rang desquels l'Allemagne. Avec sa déclaration, Jean Castex s'est logiquement fait applaudir par les entrepreneurs présents.
Le Medef veut aller plus loin : faire travailler davantage les salariés
Le chef du gouvernement a également assuré que l’impôt sur les sociétés continuerait de baisser. Et Jean Castex de promettre un prolongement du dispositif de chômage partiel pour les entreprises les plus en difficulté.
Car après un net rebond de l'activité depuis la fin du confinement, la reprise, d'abord vigoureuse, semble s'être essoufflée dans le courant de l'été, suscitant des inquiétudes quant à la capacité du pays à se rétablir rapidement. D'autre part, Jean Castex a expliqué qu'«au moins un quart» des 100 milliards d’euros prévus pour relancer l’économie française bénéficierait aux PME et aux TPE. Le plan de relance sera dévoilé en détail le 3 septembre.
Le discours du Premier ministre est celui «qu'on attendait», a affirmé peu après le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, devant la presse. Les entreprises auront donc de nouveaux coups de pouce, après le CICE de 2013 transformé au 1er janvier 2019 en baisse de cotisations sociales, sans contrepartie.
De quoi donner de nouvelles ambitions au Medef qui veut désormais remettre sur la table le dossier de la durée du temps de travail. «Il faudra rouvrir le débat» lorsque reprendront les négociations sur la réforme des retraites, a averti Geoffroy Roux de Bézieux.