L'épidémie de Covid-19 a encore accru les inégalités en France selon l’Insee

L'épidémie de Covid-19 a encore accru les inégalités en France selon l’Insee Source: AFP
Au dixième jour du confinement, une jeune femme sans-abri (g.) attend la distribution de nourriture et de produits d'hygiène lors d'une maraude à la périphérie d'Orléans (Loiret), par les bénévoles des Restos du Cœur le 26 mars 2020 (illustration).
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La dernière enquête mensuelle de conjoncture de l’Institut national de la statistique montre que ce sont les foyers aux revenus les plus modestes qui ont le plus souffert de la période de confinement. Ils ont également moins eu accès au télétravail.

L'enquête mensuelle de conjoncture de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insse) montre que les classes sociales les plus pauvres sont aussi celles qui ont le plus pâti du confinement : elles ont davantage subi une perte de revenus, ont moins télétravaillé, et ont eu plus de mal à gérer le suivi scolaire des enfants.

Pendant la crise sanitaire, 30% des personnes les plus modestes – c'est-à-dire se situant dans les 20% de la population ayant les plus faibles revenus – ont vu leur situation financière se dégrader, contre 11% seulement des plus aisés – appartenant aux 20% ayant les plus hauts revenus. 

De même, 43% des ouvriers ont connu une situation susceptible d'avoir amputé leurs revenus (chômage partiel, arrêt de travail pour maladie ou garde d'enfants, ou encore non-renouvellement de contrat). 

Mais seuls 34% des cadres et professions intermédiaires ont été dans ce cas, précise l'Insee. Les personnes modestes ont également beaucoup moins pratiqué le télétravail que les cadres. Cette situation a concerné 2% des ouvriers, 20% des employés et 58% des cadres et professions intermédiaires.

Parmi les personnes ayant des enfants, 35% disent avoir eu des difficultés pour assurer leur suivi scolaire avec là aussi, une corrélation très nette avec le niveau de vie : près de la moitié des plus modestes ont éprouvé des difficultés pour gérer «l'école à la maison», contre un quart seulement des plus aisés.

En fin de compte, lorsqu'on demande aux personnes d'exprimer à quel point elles ont trouvé le confinement «pénible» en donnant note entre 0 et 10, 27% disent avoir vraiment mal vécu cette période, en donnant une note au moins égale à 7. Ce taux monte à 37% pour les plus modestes, mais baisse à 17% pour les plus aisés.

Un confinement plus ou moins «pénible»

Les femmes expriment un «sentiment de pénibilité» légèrement plus marqué que les hommes. Cet écart de perception entre les sexes se creuse lorsque le couple a des enfants (5,0 pour les femmes, 4,4 pour les hommes), ce qui s'explique selon l’Insee, par la persistance des inégalités face aux tâches parentales. Ainsi, 83% des mères disent avoir consacré plus de quatre heures par jour à leurs enfants pendant le confinement, contre 57% des pères.

Parmi celles et ceux qui avaient un emploi, les mères ont été deux fois plus nombreuses que les pères à renoncer à travailler pour garder les enfants (21% contre 12%). Dans un article paru dans son édition datée du 6 juin, et intitulée «Un écart élargi» le magazine britannique The Economist, souligne que cet accroissement des inégalités a pu s'observer dans toute l'Europe.

L’enquête de l’Insee a été réalisée par téléphone, du 27 avril au 16 mai, auprès de plus de 1 600 personnes âgées de plus de 15 ans.

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