Déficit budgétaire : Rome et Bruxelles sauvent les apparences avec un accord a minima

- Avec AFP

Déficit budgétaire : Rome et Bruxelles sauvent les apparences avec un accord a minima
Les commissaires européens Pierre Moscovici et Valdis Dombrovskis, également vice-président de la Commission européenne, en octobre 2018.
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Après un long bras de fer, Rome et Bruxelles se sont entendus sur le budget italien de 2019, dont le déficit sera contenu en 2019 à 2,04%. Le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte se félicite de ne pas avoir reculé.

Fin du feuilleton. Le gouvernement italien et l'Union européenne se sont entendus ce 19 décembre sur le budget pour 2019 de l'Italie, qui a notamment accepté de reporter deux mesures phares, après un long bras de fer. L'annonce en a été faite par le commissaire européen et vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis.

L'accord prévoit 10,25 milliards d'euros d'économies budgétaires, en partie grâce au report de l'entrée en vigueur des deux principales mesures du gouvernement italien : la réforme des retraites et le revenu de citoyenneté, un revenu minimum en faveur des plus défavorisés. Valdis Dombrovskis a toutefois qualifié la solution de «pas idéale». «Mais elle permet d'éviter à ce stade l'ouverture d'une procédure pour déficit excessif», a-t-il ajouté à propos du budget italien, jusqu'alors jugé «hors des clous européens».

Pas de recul, selon le chef du gouvernement italien

Dans le détail, l'accord porte sur un déficit public à 2,04% du produit intérieur brut (PIB), contre 2,4% initialement. La prévision de croissance est quant à elle ramenée à 1% pour 2019 au lieu de 1,5%. Il doit permettre d'éviter une aggravation de la dette de l'Italie, qui s'élève à environ 130% de son produit intérieur brut (PIB). Outre le report de la réforme des retraites et du revenu de citoyenneté, d'autres économies doivent être réalisées sur les investissements italiens, qui seront partiellement compensés par les fonds européens.

L'Italie a également demandé à Bruxelles de bénéficier d'une flexibilité pour circonstances exceptionnelles, afin de faire face aux risques sur ses infrastructures routières et aux inondations de grande ampleur. Le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, s'est toutefois défendu d'avoir cédé face à Bruxelles. «Au cours de ces dernières semaines, nous avons travaillé à rapprocher les positions, sans [pour autant] reculer sur les objectifs que les Italiens ont fixé avec le scrutin [des législatives] du 4 mars», s'est-il félicité ce même jour.

Satisfecit de Moscovici, du bout des lèvres

«Ce processus n'a pas été facile. Au début il semblait y avoir peu de chances de combler l'écart entre nos positions respectives», a souligné le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, toujours prompt à commenter les choix budgétaires des Etats membres de l'Union, en vertu du pacte budgétaire (TSCG), contraignant, entré en vigueur en 2013.

Le bras de fer entre le gouvernement italien et les autorités européennes s'est engagé au début de l'automne avec la présentation à Rome d'un projet de budget prévoyant un déficit public à 2,4% du PIB, soit bien au-dessus du niveau sur lequel s'était engagé le gouvernement précédent (0,8%).

La Commission avait rejeté à plusieurs reprises ce projet en novembre dernier, avant d'ouvrir la voie à de possibles sanctions financières. La situation est devenue encore plus sensible politiquement quand la France a annoncé des mesures supplémentaires pour répondre à la crise des Gilets jaunes, qui devraient la conduire à dépasser le seuil de 3% de déficit public en 2019. Le vice-président du Conseil des ministres italien, Matteo Salvini, avait alors déploré une différence de traitement entre la France et l'Italie, et mis en garde Bruxelles.

Lire aussi : Matignon présente l’addition de la révision du budget 2019 : finalement ce sera un déficit de 3,2%

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