Faciliter l'embauche des migrants, est-ce une solution pour les secteurs qui peinent à recruter ?

- Avec AFP

Faciliter l'embauche des migrants, est-ce une solution pour les secteurs qui peinent à recruter ?© Benoit Tessier Source: Reuters
Des migrants évacués par la police à Paris
Suivez RT en français surTelegram

Certains secteurs comme la restauration ou le bâtiment ont du mal à recruter. Un député LREM propose de faciliter l'accès des migrants au marché du travail pour pourvoir les postes qui ne trouvent pas preneurs.

Plusieurs secteurs qui peinent à recruter en France voient dans les migrants récemment arrivés une possible manne. Aurélien Taché, député LREM du Val-d'Oise et auteur d'un rapport sur l'intégration des immigrés en France, a fait valoir le 6 août sur franceinfo les difficultés rencontrées par les personnes en attente de régularisation pour accéder à l'emploi.

«Aujourd'hui, un demandeur d'asile ne peut pas occuper un emploi avant neuf mois», explique-t-il. Et d'ajouter : «L'hôtellerie-restauration est un excellent exemple, le bâtiment également ou dans des secteurs plus qualifiés comme le numérique, nous avons besoin de personnel que nous n'avons pas en France.»

«J'ai proposé un amendement à la loi asile et immigration pour qu'on puisse faire travailler les demandeurs d'asile plus rapidement. Aujourd'hui, un demandeur d'asile ne peut pas occuper un emploi avant neuf mois», explique encore le député, qui espère réduire ce délai à six mois.

Certains hôteliers et restaurateurs réfléchissent aussi à des moyens faciliter l'emploi des réfugiés, pour pallier la pénurie de main d'œuvre que connaît leur secteur et feront des propositions au gouvernement en ce sens à l'automne.

«Nous allons faire des propositions notamment en matière d'intégration des migrants. Ce qui peut poser problème à certains, c'est peut-être une chance pour nos métiers», avait déclaré de son côté à l'antenne de Franceinfo Didier Chenet, président du GNI (groupement national des indépendants), au sortir d'un conseil interministériel du tourisme, le 19 juillet.

Prenant acte, «non sans une certaine surprise», de la déclaration d'intention du patronat du secteur, la CGT souligne mercredi dans un communiqué, qu'elle réclamait «depuis des années sans succès» l'ouverture d'une discussion sur la régularisation des migrants pour lutter contre la pénurie de main d'œuvre.

«Si la CGT partage l'idée qu'il faut régulariser tous les travailleurs sans papiers et faciliter les démarches administratives pour y parvenir, le problème de l'attractivité des métiers ne peut pour autant être écarté des discussions paritaires», fait valoir la fédération CGT Commerce et services, en demandant que des négociations s'engagent «très rapidement».

Contacté par RT France, Vincent Sitz, restaurateur à Paris, constate une différence importante entre l'offre et la demande : «Nous n'avons pas de candidats. Et pourtant nous sommes un secteur qui forme 40 000 à 50 000 jeunes par an, par rapport aux 100 000 ou 150 000 postes à pourvoir, ça ne suffit pas.»

Il s'est cependant montré rassurant sur la démarche qui anime les employeurs des secteurs en déficit de candidatures : «On est pas là pour embaucher des sans-papiers ou des migrants, on est pas là pour prendre le job de nos concitoyens ou des jeunes que nous formons dans nos métiers, mais plutôt pour trouver une solution à un problème de candidats dans notre secteur.»

Cette pénurie est particulièrement criante pour les emplois à pourvoir dans les cuisines et le service d'étage (femmes de chambre, gouvernantes...).

La principale organisation du secteur hôtelier, l'Umih, réfléchit en parallèle à des propositions sur la formation et l'emploi qu'elle formulera à l'automne au gouvernement, afin de revaloriser des métiers dont les conditions d'exercice (pénibilité, horaires décalés..) n'attirent pas les jeunes.

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix