La Russie a vendu la moitié de ses bons du Trésor américain entre mars et avril
Alors que Washington poursuit sa politique de sanctions contre Moscou, la Russie a vendu en un seul mois la moitié des bons du Trésor américain qu'elle détenait, pour une valeur totale de plus de 47 milliards de dollars.
Les statistiques publiées par le département du Trésor des Etats-Unis révèlent une vente massive de bons du Trésor américain détenus par la Russie entre le mois de mars et celui d'avril. Moscou s'est en effet séparé de près de la moitié de ses obligations, en en vendant 47,4 milliards de dollars sur les 96,1 milliards qu'elle détenait jusque-là.
La Russie ne se place plus désormais qu'en 22e position des «principaux détenteurs étrangers de titres du Trésor», alors qu'elle était 16e le mois précédent. Cette vente très conséquente s'inscrit dans un contexte de sanctions toujours plus importantes imposées par Washington à Moscou. Les dernières en date adoptées le 11 juin visent «agressivement» plusieurs entreprises et hommes d'affaires russes, en réponse, selon le Trésor américain, aux cyberattaques prétendument organisées par la Russie, dont celle menée via le virus NotPetya, qui a causé de graves dysfonctionnements en Europe, mais également en Russie.
Si Moscou a été de loin le plus gros vendeur, d'autres pays ont également décidé de réduire leur réserves de bons du Trésor américain, notamment les trois plus gros détenteurs. Ainsi la Chine en a vendu pour près de six milliards de dollars (de 1 187,7 milliards à 1 181,9 milliards), le Japon plus de 12 milliards (de 1 043,5 à 1031,2 milliards), et l'Irlande plus de 17 milliards (de 317,9 à 300,4 milliards).