L'entrepreneur Elon Musk apporte son soutien aux mesures protectionnistes de Donald Trump
Après avoir signé deux «proclamations» protectionnistes imposant des droits de douane sur les importations d'acier et d'aluminium, Donald Trump a essuyé une vague mondiale de critiques. Elon Musk, lui, n'a pas hésité à défendre les mesures.
C'est un soutien de poids pour le président américain Donald Trump : celui du PDG du constructeur de voitures électriques Tesla et entrepreneur aux multiples projets hauts en couleurs, Elon Musk. En début de mois, le président américain a pourtant été la cible de critiques massive de la part d'acteurs économiques et politiques internationaux, pour avoir annoncé la mise en place de droits de douane de 25% sur les importations d'acier et de 10% sur celles d'aluminium.
Souhaitant défendre l'industrie américaine et soutenant que les Etats-Unis avaient été victimes pendant des décennies de pratiques commerciales qu'il a assimilées à une «agression», Donald Trump veut aussi réduire le déficit commercial entre Pékin et Washington. Ce à quoi la Chine a répondu qu'elle pourrait riposter en imposant des taxes sur les importations agricoles américaines.
Une voiture américaine vers la Chine paye 25% de droits d'importation, mais une voiture chinoise vers les Etats-Unis paye seulement 2,5%, soit dix fois moins
Alors que Donald Trump apparaissait seul dans sa manœuvre protectionniste, les mesures ont donc été saluées par le chef d'entreprise très médiatisé Elon Musk. Dans une série de tweets, le 8 mars, ce dernier a notamment relayé des publications du président américain sur le sujet, en y apportant ses commentaires, critiquant au passage la concurrence chinoise : «Pensez-vous que les Etats-Unis et la Chine devraient avoir des règles justes et équitables pour les voitures ? C'est-à-dire, mêmes droits d'importations, contraintes de propriété et autres facteurs. [...] Par exemple, une voiture américaine vers la Chine paye 25% de droits d'importation, mais une voiture chinoise vers les Etats-Unis paye seulement 2,5%, soit dix fois moins.»
For example, an American car going to China pays 25% import duty, but a Chinese car coming to the US only pays 2.5%, a tenfold difference
— Elon Musk (@elonmusk) 8 mars 2018
Le même jour, Donald Trump avait justement repris ce dernier argument, évoquant les différences entre les tarifs douaniers des deux pays lors de son point presse. «Cela doit changer», avait-t-il assuré.
Elon Musk a également fait valoir qu'«on [les entrepreneurs américains] avait déjà soulevé ce problème avec l'administration précédente», mais que rien n'en avait découlé. «Nous voulons juste un résultat équitable [...] Rien de plus. J'espère que cela ne semble pas déraisonnable», a-t-il poursuivi.
We raised this with the prior administration and nothing happened. Just want a fair outcome, ideally where tariffs/rules are equally moderate. Nothing more. Hope this does not seem unreasonable.
— Elon Musk (@elonmusk) 8 mars 2018
Même si Elon Musk avait démissionné de son poste de conseiller du président américain, en juin 2017, en raison de divergences avec la Maison Blanche sur les accords de Paris sur le climat, les deux hommes ont déjà échangé des messages courtois sur les réseaux sociaux, à propos notamment de Space X.
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