Le patron des patrons accorde son soutien à Emmanuel Macron et se dit prêt à «résister» au FN
- Avec AFP
Officialisant son soutien à Emmanuel Macron, Pierre Gattaz a souhaité devenir le «partenaire» du leader d'En Marche!. Le président du Medef n'a pas hésité pas à évoquer la résistance au nazisme en cas de victoire du Front national.
«Nous sommes aujourd'hui derrière le candidat Emmanuel Macron, en tout cas sur le plan économique et social. Il n'y a pas l'ombre d'une hésitation», a déclaré le 24 avril Pierre Gattaz, président du Medef, le «syndicat des patrons» au cours d'un entretien avec l'agence de presse AFP.
Le patron des patrons s'est par ailleurs dit «rassuré» de constater qu'un des deux candidats qualifiés pour le second tour avait un programme économique allant «dans le bon sens», à ses yeux. Il a néanmoins estimé qu'il ne s'agissait pas d'un «blanc seing» accordé au candidat d'En Marche!.
«Nous serons vigilants pour l'accompagner dans le développement économique de la France qui devra être fait par des réformes importantes et rapides», a-t-il ainsi expliqué, jugeant que le prochain président aurait entre «six et neuf mois» pour effectuer ces réformes.
Pierre Gattaz, qui s'était montré critique avant le premier tour de la présidentielle sur plusieurs mesures du programme économique du leader d'En Marche!, a tenu à préciser : «Nous avons bien compris qu'Emmanuel Macron souhaitait travailler avec les forces économiques de ce pays.»
Si le patron des patrons a estimé qu'il restait beaucoup de «flou» dans le programme du candidat d'En Marche!, il a cependant déclaré vouloir se comporter en «partenaire» d'Emmanuel Macron, si ce dernier était élu.
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— RT France (@RTenfrancais) 24 avril 2017
Pierre Gattaz se dit prêt à entrer en «résistance» en cas d'accession de Marine Le Pen à l'Elysée
Le président du Medef n'a pas maché ses mots en déclarant qu'il y avait «clairement un candidat, Marine Le Pen, extrêmement dangereux par son programme économique et social, de sortie de l'euro, de sortie de l'Europe, d'augmentation de la dépense publique et donc des impôts, et de repli sur soi-même».
Interrogé sur les perspectives en cas de victoire de Marine Le Pen, le président de l'organisation patronale a répondu qu'il n'osait pas réfléchir à un tel scénario qui, selon lui, serait «vraiment catastrophique».
«Après, nous travaillons pour la France, pour les Français et pour notre pays avant tout. Donc on ne désertera pas, on sera là», a-t-il assuré, ajoutant que les chefs d'entreprise seraient «peut-être comme des résistants du Vercors».
Le patron des patrons a insisté sur un «besoin d'une Europe solide face [au président russe Vladimir] Poutine, face [au président turc Recep Tayyip] Erdogan, face à des incertitudes géopolitiques».
«On ne baissera pas les bras, mais ce sera de la résistance active pour éviter le pire», a ajouté l'entrepreneur, estimant qu'une sortie de la zone euro «entraînerait la sortie de la France de la communauté européenne, et donc un affaiblissement de la France et de l'Europe».